29/01/2016
Entretien avec Ahmed Tiab
Après avoir écrit une chronique sur le roman de Ahmed Tiab Le français de Roseville, Cassiopée a souhaité poser quelques questions à l'auteur.
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Cassiopée. Si vous deviez donner un nom commun et un verbe pour vous définir, que choisiriez-vous et pourquoi ?
Ahmed Tiab. J'aimerais avoir du temps pour pouvoir rêver.
Comment passe-t-on de l’enseignement à l’écriture de polar ? Depuis quand écrivez-vous ? A quel rythme ? Avez-vous des rituels d’écriture ?
A.T. Je suis toujours enseignant et j'aime ça. L'écriture du « Français de Roseville » est venue comme une urgence. J'ai commencé l'écriture de ce premier roman en mars 2013. J'essaye d'écrire tous les jours... un mot, une phrase, une page... davantage quand j'ai de la veine ! Je n'ai pas de rituel d'écriture, j'écris quand je peux, dès que j'ai du temps.
Est-ce qu’on a le trac lorsqu’on sort un premier roman ?
A.T. Le trac non, une grosse trouille bleue, oui ! J'ai somatisé et percé un truc de stress - selon mon toubib - juste avant la naissance officielle de mon premier. Antibiotiques !
Votre premier roman se déroule principalement à Oran ou vous avez vécu jusqu’à l’âge de 25 ans, pourquoi ce choix ?
A.T. Je connais bien cette ville... je voulais rendre hommage à l'image que j'en ai gardé.
Votre livre mêle présent et passé, est-ce qu’il vous semblait important d’évoquer les années soixante de l’Algérie ?
A.T. Oui. C'est une décennie importante pour ce pays qui a obtenu son indépendance ainsi que pour la France qui s'en est retirée. Sans oublier, les conséquences encore palpables dans les deux pays. Un nœud historique encore bien serré.
Comment le commissaire Kémal Fadil s’est-il imposé à vous ? Comment l’avez-vous « construit » ? Vous êtes-vous inspiré d’un personnage existant ?
A.T. Non, Kémal Fadil n'existe pas. Il est juste la somme de tout ce que je ne suis pas : grand, fort, chevelu, intelligent et beau comme un révolutionnaire cubain !
Vous avez écrit un autre roman, retrouve-t-on Kémal et le même schéma avec plusieurs époques ?
A.T. Oui. « Le désert ou la mer » devrait sortir très bientôt chez Aube Noire. Vous retrouverez Kémal, Léla et surtout la belle Fatou !!! Le schéma se fera sur une autre dimension.
Quels sont vos auteurs préférés ? Pourquoi ?
A.T. J'aime Amine Maalouf car c'est un conteur hors-pair. Je lis de tout. J'aime aussi les classiques français. Je lis beaucoup de BD. J'adore Marjane Satrapi pour son côté transgressif déjanté.
Si vous deviez rencontrer un écrivain (mort ou pas), qui aimeriez vous voir et pourquoi ?
A.T. Albert Camus, pour parler de « La peste » dont la scène se déroule dans un Oran « qui tourne le dos à la mer ».
Avez-vous quelque chose à dire à vos lecteurs ?
A.T. Merci d'exister.
18:05 Publié dans 07. Les plus récents entretiens avec des auteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ahmed tiab, entretien, le français de roseville | Facebook | |
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