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22/02/2018

La maison de poupée, de M.J.Arlidge

la-maison-de-Poupee.jpgUne chronique de Cassiopée

Dévoré en vingt-quatre heures ! Une fois plongée dans ce roman, je ne l’ai plus lâché, scotchée, en apnée, dans mon canapé….

 Qu’est-ce qui rend ce récit addictif ? Tout d’abord, le style et l’écriture fluides et accrocheurs (bravo à la traductrice pour son travail de qualité) avec juste ce qu’il faut de rythme et  de rebondissements. L’auteur nous plonge au cœur de l’horreur sans attendre, elle nous prend aux tripes et on se sent forcément concernés par ce qu’il  présente. Ce sont des familles dont les filles ont disparu et qui reçoivent de rares nouvelles via les réseaux sociaux jusqu’à ce qu’elles s’aperçoivent qu’elles ont été manipulées. En parallèle de ces parents qui n’ont cessé d’espérer ;  une jeune fille prisonnière, dont nous partageons les tourments, les peurs, les interrogations… On découvre son ressenti, celui de la personne qui la fait souffrir et celui des enquêteurs qui essaient de relier les différents événements en les étudiant pour comprendre l’indicible. Et évidemment, gros point fort de ce recueil, la policière atypique et ses relations, tant dans sa vie privée (qui se dévoile par bribes au fil des opus) que dans le contexte professionnel où elle évolue car elle dérange, surprend, impressionne, ce qui fait que certains font tout pour lui mettre des bâtons dans les roues (de sa trop belle moto……) Querelles de collègues, questions d’ego pour certains, elle prend de la place, commande et insiste de temps à autre, au grand dam de ses collaborateurs, voire de ses supérieurs …..Et quand il s’avère qu’elle a raison, c’est encore pire pour ses détracteurs…..

 

Parce qu’ Helen Grace enquête, explore, fouille, cherche, examine tout, et ne laisse rien au hasard. Elle est opiniâtre, volontaire, têtue, curieuse. Elle a un esprit d’analyse poussé à l’extrême et cela lui permet d’entrevoir des choses auxquelles les autres n’auraient pas forcément pensé. Lorsqu’elle a un objectif, elle ne le perd pas de vue, quitte à sacrifier des heures de repos ou de sommeil pour avancer.

« On ne choisissait pas ce métier pour mener une vie tranquille. Mais parce qu’on voulait changer les choses. »

Mais elle n’en reste pas moins humaine. Et de ce fait, elle a ses faiblesses, sa part d’ombre…..C’est sans aucun doute, ce qui la rend formidablement attachante même si son côté ténébreux  peut déstabiliser, désarçonner….. Ce personnage qui s’étoffe de plus en plus au fil des opus, est une des clés de la réussite de M.J Arlidge. Il a su installer un contexte un peu mystérieux autour de son héroïne, on sent qu’elle chemine vers une forme de résilience, on ne sait pas tout d’elle mais pourtant, elle tient une place déjà énorme dans le texte. Elle est toute en ambivalence, fragile et forte. Capable du meilleur comme du pire car elle a parfois beaucoup de mal à canaliser son énergie, ses émotions, et elle se laisse embarquer dans des situations qu’elle peut regretter ensuite…..

 

J’ai énormément apprécié ce livre bien que l’idée de la séquestration ne soit pas nouvelle. Tout ce qui se déroule autour (Helen et les rapports qu’elle entretient avec les uns et les autres, les différents individus très bien présentés….) La cadence ne faiblit pas, l’atmosphère est si bien décrite que l’on se retrouve avec le cœur qui bat à cent à l’heure et les mains moites, totalement absorbé par ce qu’on lit. Les esprits chagrins ne manqueront pas de dire que la fin est un peu rapide mais je pense qu’elle correspond à merveille à l’état d’esprit d’Helen à ce moment de ses recherches. Elle est dans l’urgence d’agir, tout s’accélère en fonction de ce qu’elle discerne et elle est dans la nécessité d’aller vite….

 J’ai hâte de retrouver cet écrivain !

 

La maison de poupée
Auteur : M.J.Arlidge
Traduit de l’anglais par Séverine Quelet
Éditions : 10/18 (Les Escales) (Mars 2017)
ISBN : 9782365692953
433 pages

 Quatrième de couverture

 Une jeune fille se réveille dans un lit qui n'est pas le sien. Plus inquiétant : la chambre dans laquelle elle se trouve n'est qu'un décor reconstitué dans une cave dont elle est prisonnière. La panique monte. Comment a-t-elle atterri ici ? Et pourquoi ?

Pendant ce temps, des promeneurs font une découverte macabre : le corps décomposé d'une femme sur une plage. La disparition de la victime remonte à plusieurs années sans jamais avoir été signalée : la famille continuait de recevoir des nouvelles via les réseaux sociaux et n'avait donc aucune raison de s'inquiéter.
Pour la détective Helen Grace, c'est la preuve que le meurtrier qu'elle traque est pervers, mais aussi intelligent et manipulateur.