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02/05/2014

L'insigne du boiteux, de Thierry Berlanda

insigne_du_boiteux.jpgUne chronique de Liliba.

Un dangereux serial killer sévit en région parisienne. Il entre sans effraction chez des familles sans histoire, tue le père d’un coup de pistolet, et exécute la mère de manière abominable sous les yeux du jeune fils, préalablement attaché en hauteur pour profiter du spectacle…

Jeanne Lumet, professeur d’Histoire à la Sorbonne, est appelée sur les lieux des seconds meurtres par le commandant de police Falier, qui se fait seconder dans son enquête par le professeur Bareuil, un ancien prof de la jeune femme, qu’elle n’a pas vu depuis des années, mais dont elle garde un souvenir très précis, et très mauvais. Il a essayé en effet d’abuser d’elle et elle l’a repoussé violemment. Ce qu’elle découvre, c’est qu’il est maintenant en fauteuil roulant…

Bref, ses connaissances sont requises pour dénouer le fil de cette affaire, car le criminel a laissé sur les lieux du crime un objet particulier, une sorte de bijou très probablement ancien, qu’elle pourrait expertiser pour leur donner l’ombre d’une piste.

Mais Jeanne va vite se sentir menacée et il semble que le tueur veuille s’en prendre à elle, qui a un fils du même âge que les victimes… Elle reçoit une lettre et un appel d’un mystérieux informateur qui dit pouvoir l’aider, mais n’est-ce pas un piège ? 

L’intrigue est assez bien menée et relativement crédible, mais je n’ai pourtant pas accroché plus que ça à ce roman. Le style est assez lapidaire, rapide, au présent et colle avec l’action, mais un peu « brut » pour moi. C’est surtout dans le caractère et la psychologie des personnages qu’à mon sens le roman manque de profondeur. Jeanne a des phobies, mais on ne sait pas d’où elles viennent, on aimerait également en savoir plus sur son ancien professeur maintenant handicapé, de même que sur son couple. La police semble vraiment stupide, menée par le bout du nez par celui qui se fait appeler Le Prince et courant en tous sens. Les flics utilisent un langage argotique qui montre parfaitement leur niveau intellectuel et je m’autorise à penser que dans ce cas-là, nous ne sommes pas si loin de la réalité… Quant à la pauvre Jeanne, elle ressemble assez à une marionnette manipulée de part et d’autre, et pas à la chercheuse ou prof brillante qu’on aimerait rencontrer. De plus, j’aurais aimé que la fin soit un peu plus développée…

Mais L’insigne du Boiteux reste cependant un polar agréable, si le cœur vous en dit.

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L’insigne du boiteux
Thierry Berlanda
Editeur : La Bourdonnaye (26 février 2014)

266 pages ; 15,99 €

 

Présentation de l’éditeur.

Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ? Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince…

Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans une descente vertigineuse au fin fond de la folie meurtrière. Certaines figures cauchemardesques prennent vie dans notre réel. Le Prince est de celles-là. Gageons que cette créature qui se nourrit de nos peurs hantera longtemps nos mémoires.

Thierry Berlanda est écrivain, philosophe, auteur-compositeur et conférencier. Ses romans explorent des genres très différents. L’Insigne du Boiteux est le premier qui paraît aux éditions La Bourdonnaye.