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07/07/2019

Entretien avec Nicolas Gorodetzky

nicolas gorodetzky

Crucifixion Road est le dernier roman publié par Nicolas Gorodetzky.  Voici l'entretien que celui-ci a accordé à Cassiopée.

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Cassiopée. Médecin urgentiste dans l’évènementiel, musicien, c’est lors d’un séjour à l’hôpital que vous avez écrit votre premier livre. Pourquoi ?
L’envie d’écrire était-elle depuis toujours présente en vous et le temps vous manquait ?
Ou avez-vous écrit pour vous « occuper » ?

Nicolas Gorodetzky. J’ai commencé à écrire des nouvelles « fantastiques » lorsque j’étais en poste au SAMU de Pamiers (09) à la demande de Christian Dauriac alors journaliste à Sud Radio. Il animait une émission très rock progressiste et souhaitait raconter des histoires bizarres dans une ambiance un peu ésotérique. Je lui en ai écrit deux par mois durant quelques mois.

Ce furent mes premières armes dans l’écriture.

C. En écrivant votre premier récit, aviez-vous l’intention de le proposer pour être édité ?

N.G. Non, du tout.

Le premier livre (Le Chemin Muet) était au départ un simple écrit retrouvé dans des archives de quelqu’un de ma famille que j’ai voulu proposer au journal Le Monde (pour la commémoration des 60 ans du bombardement sur Dresde qui fut le plus important de la 2e guerre mondiale en Europe)  

Il s’agissait de la description du bombardement de Dresde décrit par quelqu’un DE L’INTERIEUR.

A mon sens c’est la seule description de cette apocalypse, faite par un être humain qui était sous les bombes au phosphore et qui a survécu !

Le Monde a trouvé le récit trop long pour le passer dans son article à m’a suggéré d’écrire un livre. Ce fut Le Chemin Muet.

J’étais à ce moment de l’autre côté de la barrière : patient en dialyse donc j’avais un peu de temps (4h tous les deux jours)

Ce premier récit fut pour moi une thérapie. Jusqu’à ce que je sois greffé.

C. Vos livres sont tous de genres différents. Est-ce une volonté de vous lancer dans des écrits variés ?

N.G. Non, du tout. Ça se passe au feeling, au goût du moment. Le premier est un roman historique comme je l’ai dit.

Le 2e (Mandarinia, le Culte du Frelon) est un thriller qui se passe dans le cadre de mon ancien collège médiéval (Sorèze) à qui j’ai voulu rendre hommage.

Le 3e est une chronique de mes aventures entre médecine d’urgence et musique raconté par ma guitare (Maya)

Et le 4e est de nouveau un thriller.

C. Où puisez-vous vos idées ? Avez-vous une trame, un plan, lorsque vous commencez à rédiger ? Avez-vous des rituels d’écriture ? A quel rythme écrivez-vous ?

N.G. Des idées, j’en ai régulièrement, souvent liées à mes différentes activités. Je les note sur mon petit calepin au fur et à mesure, sans idées préconçues. Lorsque j’en développe une, aussi étrange que cela paraisse, je ne connais pas forcement la fin de mon récit. C’est comme si je tirais un petit fil et cherchait à dérouler une pelote vers l’inconnu. Je n’écris que par plaisir et c’est la seule de mes activités qui ne me met aucune pression. Si je n’ai pas envie, je n’écris pas. Il m’arrive de rester plusieurs semaines sans écrire, soit parce que je suis trop pris soit par ce que je n’ai pas le feeling

C. Dans Crucifixion Road, vous évoquez le blues et la place de la musique dans la vie des passionnés. Quelle est votre relation à la musique ? Que vous apporte-t-elle ?

N.G. Je fais de la musique depuis tout petit ; à Sorèze j’ai reçu un éducation musicale classique et de tous les jours. A 16 ans, j’ai découvert les Beatles, les Stones, les Who et la pop et ça n’a plus été pareil, Haendel, Mendelssohn et consort ont été mis au placard.

La musique peut devenir une obsession et arrivé en fac de médecine à Toulouse j’ai partagé mon temps entre mes études et les groupes de musiques dans lesquels j’ai évolué tout au long de ces années. C’est une façon de vivre, un rêve, un autre monde surtout lorsque j’ai commencé à composer et écrire des chansons avec mon groupe Weekend Millionnaire.

Cela se rapproche très fortement de l’écriture de livres. Alors, je trouve que les deux se complètent bien.

C. Si vous deviez choisir : un (ou une) musicien, un (ou une) écrivain, un (ou une) peintre, quels seraient vos choix et pourquoi ?

N.G. Ce serait fastidieux car j’ai chez moi 5000 vinyls et je suis fan de tous les genres de musique ! (Avec sûrement une tendance au rock soft ce qu’on appelle le rock californien)

Pour les livres, mon collège m’a formé à la majorité des auteurs classiques bien sûr, mais mes goûts portent sur les romans d’aventure ou les thrillers. J’aime beaucoup Adler OLSEN, auteur danois et bien sûr Michael Connelly ex-flic de LA.

J’aime beaucoup Michel Delpon qui est un peintre sculpteur d’Albi qui a un talent fou et qui ne cherche pas a être connus, c’est étonnant.

C. Pouvez-vous donner une couleur, un objet et un lieu vous définissant ?

 N.G. Ma couleur préférée est turquoise, mes objets préférés sont les beaux instruments de musiques, particulièrement les guitares acoustiques ; plus elles sont vintage et plus elles ont une personnalité. Elles peuvent être vivante, comme Maya ma vieille guitare japonaise.

C. Avez-vous un prochain roman en route ? A quelle époque se situe-t-il ? De quoi va-t-il être question ?

N.G. Je vais actualiser les nouvelles fantastiques dont j’ai déjà parlé. Ce sera quelque chose comme « nouvelles fantastiques d’Occitanie » car elles se passent dans ma région du sud-ouest/Toulouse). Ceci pour me permettre de me consacrer au nouvel album de mon tout nouveau groupe Dr Rock & The Famous Merengo.

C. Avez-vous d’autres choses à transmettre à nos lecteurs ?

 N.G. Je suis auteur indépendant et ma structure aussi. On a toujours besoin d’encouragement pour continuer à écrire.