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13/11/2014

Comment tirer sa révérence, de Malcolm Mackay

comment_tirrer_sa_reverence.jpgUne chronique de Bruno (BMR ) 

 Pour celles et ceux qui aiment les tueurs à gage.

On ne tue qu’une seule fois

Après l’exécution de Lewis Winter, marquée d’un coup de cœur, on attendait l’écossais Malcolm MacKay au tournant des Hébrides. Après nous avoir décrit dans un style remarquable mais très marqué, avec une écriture originale mais très typée, les états d’âme (ou plutôt l’absence d’états d’âme) du tueur à gages Calum MacLean, cet auteur allait-il réussir à se renouveler sans se répéter ? à nous embarquer de nouveau sans nous lasser ? Verdict sans appel avec l’épisode 2 ou Comment tirer sa révérence. Rappelons quand même que Il faut tuer Lewis Winter était un de nos coups de cœur. Ce n’est pas rien mais ce que l’on craignait est malheureusement avéré : quand on a écrit quelque chose d’aussi typé, il est ensuite difficile de se renouveler sans se trahir, difficile de remplacer une épice par une autre, difficile de changer un condiment sans trahir la recette.

« Elle a dit avec un sourire moqueur : « Tu es vraiment le type du dur silencieux. » C’était mignon. « Surtout silencieux », a-t-il répondu en haussant les épaules. […] n’y a que deux choses qui comptent. Le fric et la police. Escroquer un supérieur est puni. Parler à la police est puni sévèrement. Le reste est sans gravité. »

Avec Comment tirer sa révérence, Malcolm MacKay reprend les mêmes personnages (les tueurs de l’équipe) et la même recette (l’absence d’états d’âme des uns et des autres, la description presque clinique des réflexions et des actions). Mais l’effet de surprise ne joue plus, la répétition froide et clinique n’amuse plus. De plus, si l’on veut bien garder les personnages (moins les morts), le style et l’ambiance, il faut bien renouveler l’intrigue : là aussi, déception avec cette rivalité très convenue entre le jeune tueur (Calum MacLean) en passe de détrôner le vieux briscard qui commet une erreur. La sauce ne prend pas vraiment.

« Il a horreur des interventions d’urgence. Elles se font dans la précipitation. Facile, et parfois inévitable de commettre des erreurs. Lui est un programmeur. Méticuleux et patient. Lent, diraient certains. Libre à eux. Sa qualité vient de sa patience. »

Mais que cela ne vous empêche surtout pas de faire connaissance avec Calum MacLean si ce n’est pas déjà fait : le premier épisode (à lui seul donc) valait bien le détour par Glasgow, rappelons-le. Jacques a publié ici-même un billet sur l’épisode 3 : Ne reste que la violence.

Bruno ( BRM) : les coups de Coeur de MAM et BMR