Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/10/2024

L'agent, de Pascale Dietrich

l'agent.jpgJubilatoire !

Après avoir galéré lorsqu’il était enfant, Anthony Barreau se targue d’avoir réussi. Il habite à Paris, dans le seizième, il s’habille classe et a deux chiens qu’il promène quotidiennement. Pas d’attache familiale ni amoureuse, il pense que ce n’est pas compatible avec son travail… C’est un dénicheur de talents, un découvreur de pépites, un agent comme on en voit dans le show biz. Sauf que lui, ce ne sont pas les paillettes et la lumière qui l’attirent, c’est un homme de l’ombre. Organisé, pointilleux, ayant autant de téléphones que de contacts, il ne laisse rien au hasard. La moindre erreur, le plus petit faux pas et ça pourrait être catastrophique. Il faut donc une organisation au cordeau, de la précision. Comme lorsqu’on s’entraîne au stand de tir. C’est d’ailleurs là, que souvent, il déniche ses « stars », des personnes qui deviendront des tueurs à gage à son service.

La plupart du temps, ce sont de très gros contrats et sa commission de dix pour cent lui suffit largement. Il se tient à distance, fait très attention à ce que l’assassin ne sous-traite pas la commande car ce n’est pas bon que trop de personnes soient impliquées, ça multiplie les risques. Si trop d’individus sont au courant, alors il faut « nettoyer », faire le vide et on risque des dommages collatéraux. Heureusement, Anthony est « carré » et il tient à jour les petites fiches sur ceux qu’il embauche. Il a de l’expérience et ne fait pas d’erreurs.

Une nouvelle mission ne se déroule pas comme prévu et tout part en vrille. Il a peur et se dit que la fuite est sans doute une bonne solution mais où ?

En parallèle, on fait connaissance avec une dame un peu âgée, directrice d’une agence matrimoniale. À l’heure des applications et sites de rencontres, son affaire est un peu en berne et ayant emprunté de l’argent, elle se fait maintenant harceler par le prêteur. Il est coriace, appelle sans arrêt et ne la lâche pas.  L’angoisse la ronge et un accident vasculaire cérébral finit par la terrasser et la place dans une position délicate. Sera-t-elle obligée d’aller en maison de retraite ? Ses copines ne lui en font pas un tableau très attirant.

« Ses enfants l’ont accusé de laisser-aller et hop, en maison de retraire ! Un régime alimentaire atypique, une pensée divergente, et on vous fait enfermer. Dès qu’on s’écarte de la norme, la sanction est immédiate. »

Comment peut-elle s’en sortir avec sa main affaiblie, sa mémoire qui flanche et ses pensées fugitives ? Son neveu et sa femme ont déjà fait des recherches pour une résidence… Et si elle prenait le large ?

Le sourire ne m’a pas quitté pendant cette lecture, hautement addictive et totalement jubilatoire. Les situations ont un petit côté improbable et loufoque et ça fait un bien fou ! Les dialogues, les descriptions sont vives, avec tout le temps une pointe d’humour. On ne s’ennuie pas et on s’attache aux personnages hauts en couleurs.

On découvre des individus humains, avec leurs failles et leurs forces. Ils ont été cabossés par la vie et ça laisse des traces. Parfois un petit coup de pouce du destin peut aider à surmonter une mauvaise passe ….

J’ai aimé les liens qui se tissent entre les deux principaux protagonistes, comment et pourquoi ils se sont apprivoisés. En apprenant à se connaître, ils se sont compris. Finalement dans ce récit où les malfrats sont nombreux, il est beaucoup question d’amour, d’ouverture d’esprit. Je suis totalement fan du style et de l’univers de ce roman qui est une belle réussite !

Éditions : Liana Levi (3 Octobre 2024)
ISBN : 979-1034909735
192 pages

Quatrième de couverture

Après une enfance calamiteuse, Anthony Barreau s’enorgueillit d’habiter le XVIe arrondissement parisien, de porter d’impeccables chemises blanches et de mener une brillante carrière d’agent. Pas agent d’auteurs ou de stars. Non, lui gère les contrats qu’on pose sur la tête de certains indésirables et qui rapportent dix pour cent du montant destiné au tueur. Un travail méticuleux et tranquille, tant qu’on efface ses traces et qu’on évite les ratés. Mais le jour où une mission tourne au fiasco et que le commanditaire, un caïd redoutable, se retourne contre lui, tout part en vrille.

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.