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31/10/2025

Faux-semblants, de Didier Esposito

didier.jpgValence dans la Drôme, il pleut énormément ce soir-là et Cartier est au boulot. Avec ses collègues, il a enquêté sur plusieurs affaires qui semblent liées, des faits graves de viols et de meurtres. Recoupant leurs informations, ils pensent avoir trouvé le suspect. Comme celui-ci a une maîtresse, qu’il fréquente régulièrement, ils sont tous en place pour l’interpeler lorsqu’il viendra lui rendre visite.

Tout ne se passe pas comme prévu et Cartier tire sur l’homme qui finit à l’hôpital, dans le coma. Il faut prouver la légitime défense, ce devrait être simple mais ça ne l’est pas. Il est placé en garde à vue. Tout s’enchaîne et dégénère très vite. Quelques secondes d’une vidéo de l’altercation sur les réseaux sociaux et le voilà accusé de racisme (le blessé est d’origine africaine). Une bavure policière ? Certains médias s’acharnent sur lui, c’est l’engrenage avec des réactions en chaîne. La lente destruction d’un homme …

« Presque du jour au lendemain, l’enquêteur se retrouva sans emploi, sans fonction. Expulsé de la société. »

Comment quelqu’un qui est là pour faire régner la loi peut se retrouver de l’autre côté de la barrière ? Au début, il est confiant, il connaît les rouages, le timing. Il suffit d’être patient, tout cela va se régler vite. Sauf qu’il ne maîtrise rien, il subit. Et le peu d’éléments récupérés ne confortent pas sa version. Il se retrouve mis en examen et suspendu. Sa vie professionnelle vole en éclats et, dégât collatéral, sa vie personnelle ne vaut guère mieux.

Impuissant à se justifier, il perd pied, les nuits blanches s’accumulent. Que faire ? Il choisit de s’éloigner de la ville, pour être plus tranquille mais …. des événements bizarres surviennent dans son environnement immédiat. Relation de cause à effet ? Comment analyser ce qui lui arrive ? Entre ce qu’il croit percevoir et la réalité, il ne doit pas se tromper. De plus, il n’est pas censé travailler donc il se doit d’être prudent dans ces agissements.

Dans cet excellent roman, à l’écriture addictive, au rythme trépidant, l’auteur, officier de police judiciaire, démontre qu’une info sortie de son contexte, une image mal interprétée, peuvent fausser les réponses qu’on donne et les décisions qui sont prises. Il souligne l’influence de la presse, de la radio, de la télévision et de tous les réseaux sociaux. Certains sont avides de « scandale » pour faire de l’audimat et ne cherchent pas à vérifier ce qu’ils ont récupéré. Peu importe les dommages que cela peut engendrer.

Cette lecture m’a énormément plu. Je suis rentrée dans l’histoire et je n’avais plus envie de lâcher le livre. Je me suis interrogée. Après la suspension de Cartier, comment Didier Esposito allai-t-il faire rebondir son récit ? Il s’en est sorti de main de maître ! Chapeau ! Je n’aurais pas pensé à ce qu’il a mis en place et ça tient la route !

L’atmosphère des différents lieux est parfaitement retranscrite, les scènes également, ça pourrait donner naissance à un bon téléfilm !

Une intrigue bien ficelée et un suspense qui vous tiennent en haleine !

Éditions du Caïman (12 Juin 2025)
ISBN : 978-2493739278
250 pages

Quatrième de couverture

Cartier travaille à la brigade criminelle de Valence et enquête sur une série de meurtres et de viols. Quand l'opportunité de mettre la main sur le suspect se présente, son groupe met en place au petit matin un dispositif de surveillance aux abords du domicile de sa maîtresse supposée. Mais l’affaire tourne mal et sous un déluge de balles, Cartier tire sur le suspect, celui-ci sombrant immédiatement dans le coma. Le policier est alors placé en garde à vue, les éléments allant à l’encontre de sa version s’accumulant. Mis en examen et suspendu, il commence alors une descente aux enfers. Il est même jeté en pâture aux médias et aux réseaux sociaux, sur la base d’images partielles de vidéo-surveillance se contentant pour la plupart de laisser libre court aux préjugés et aux raccourcis sur sa profession. Mais une fois les braises refroidies, des morts suspectes s’enchaînent dans l’entourage du policier suspendu. La chasse à l’homme reprend, loin des règles du code de procédure pénale...

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