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01/12/2024

La noyée de Carnac, de Christophe Ferré

carnac.jpgBaptiste a soixante-dix ans, il a perdu Sophie, sa fille, vingt-six ans. Il y a plus de trois ans, elle a été retrouvée morte sur une plage de Carnac. Elle portait un gilet de sauvetage alors qu’elle était une excellente nageuse. C’était la nuit de l’équinoxe et la tempête faisait rage. L’enquête a conclu à une mort accidentelle. Était-elle sur un bateau ? Pour son père, qui ne s’est jamais remis de sa disparition, il est impossible qu’elle se soit noyée. Le temps s’est écoulé, il n’a pas fait son deuil et il revient sur place pour essayer d’obtenir des témoignages et comprendre ce qu’il s’est passé. Son gendre est là également, prêt à épauler celui qui a été son beau-père.

Baptiste, qui se débrouille avec les réseaux sociaux, publie régulièrement des photos du coin en parlant de Sophie. Il fait tout pour rafraichir les mémoires. Il n’a plus rien à perdre et n’a pas peur de mourir. Il sait pourtant que lorsqu’on gratte, on dérange et qu’il peut y avoir un retour de bâton…
Ses publications ne restent pas lettre morte et quelques personnes le contactent. Souvent, il a le sentiment d’avancer puis de reculer aussitôt. Certaines personnes se contredisent, donnent d’autres pistes. Le père, dévasté, ne sait plus à qui faire confiance, tout s’embrouille, se mélange. Et nombreux sont ceux qui répondent qu’ils ne savent rien, ont oublié et surtout n’ont rien à voir avec cette histoire…

Mais il ne baisse jamais les bras. Rendre justice à sa fille, résoudre le mystère de sa mort, c’est toute sa vie maintenant. Que de stress ! Rien n’est aisé pour lui, c’est le gêneur. Les menaces écrites ou physiques ne le découragent pas. Il rencontre les trois occupants d’un bateau échoué la nuit du drame sur a plage où a été trouvée Sophie. Était-elle à bord ? L’alcool a coulé à flots et personne ne se souvient de rien… C’est ce qu’ils disent…. Veulent-ils se persuader, se couvrir ? Des fissures commencent à apparaître dans les discours des différents individus que Baptiste interroge. Mais plus il investigue, plus il prend des risques…

C’est avec des chapitres courts, du rythme, des indices semés ça et là que l’auteur nous entraine dans son histoire. Les protagonistes ne sont pas « lisses », tous semblent cacher quelque chose, ne pas tout dire. Est-ce que certains manipulent Baptiste dans l’ombre ? Obtiendra-t-il des réponses ?

Sophie, la jeune femme décédée, était passionnée de menhirs et de sépultures celtiques, elle faisait des recherches et écrivait un mémoire. C’est donc en Bretagne, à Carnac, que se déroulent tous les faits. C’est soigneusement documenté et les informations réelles sont introduites dans le texte. Lorsqu’on apprécie cette région, ça donne forcément envie de lire puis de retourner sur place pour visiter les lieux évoqués (sans oublier de manger une bonne crêpe).

J’ai vraiment apprécié ce récit.  L’écriture fluide et dynamique est très agréable. Il n’y a pas de temps mort et on a le souhait que ce papa obtienne des résultats pour qu’il trouve la paix. La fin peut paraître un peu rapide mais si on réfléchit, ça ne pouvait pas être autrement ….

Éditions : L’Archipel (10 Octobre 2024)
ISBN : 978-2809849837
340 pages

Quatrième de couverture

Par une nuit de tempête, un voilier se fracasse sur des rochers non loin d'une plage de Carnac. Au petit matin, on découvre sur le sable le corps sans vie de Sophie Millet, jeune chercheuse en histoire venue dans la région étudier les menhirs et les sépultures celtiques. Les rescapés du naufrage affirment ne pas la connaître. Elle portait pourtant le même gilet de sauvetage qu'eux... L'enquête conclut à une noyade accidentelle. Une théorie à laquelle Baptiste, le père de Sophie, ne croit pas.