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17/12/2011

Dernier homicide connu, de Olivier Kourilsky

dernier_homicide_connu.jpgUne chronique de Cassiopée.
 

Lors d’une fête du livre à Saint-Etienne, j’avais considérablement vexé un auteur (de romans non policiers) en lui disant « Vous faites de la littérature facile ».

La réponse avait été souriante mais claire « Ce n’est peut-être pas le plus simple d’être à la portée de tous. »

 Dans la catégorie « roman policier », on pourrait très vite, assimiler Olivier Kourilsky à un style « facile ». Comme s’il était donné à tout un chacun d’écrire un livre!

 L’histoire est très vite « campée » et on est, sans attendre, dans le cœur du sujet. Tout cela pourrait sembler assez élémentaire mais ce serait sans compter sur l’imagination débridée de notre « docteur K », qui nous propose des rebondissements.

D’autre part, il a l’intelligence de se documenter sur les différentes indications qu’il glisse ça et là dans ses écrits (renseignements sur les méthodes policières, sur les dérives d’internet, métro parisien ….)

Ses personnages deviennent vite familiers tant ils sont près de la réalité, tant ils semblent « vivre » sous nos yeux leur quotidien.. Les atouts de ce roman sont là dedans : une intrigue comme il en existe (je devrais rajouter « malheureusement »). Rien ne semble « trop », tout peut être plausible.

Dans la vie de tous les jours, on connaît l’existence des prédateurs sexuels qui « chassent » sur le net, des jeunes filles qui se laissent charmer, persuadées  qu'elles ont en face d'elles des gens honnêtes, des policiers qui se font tuer, des innocents qui « trinquent » à la place des coupables, des hommes et des femmes qui luttent dans l’ombre pour démêler les fils, trouver la solution, éviter à d’autres d’être piégés…

 C’est donc, presque, le récit d’une vie ordinaire, vue du côté des policiers, des parents de victimes, des victimes mais aussi des « méchants » que nous allons découvrir dans cet opus.

L’écriture est fluide, les protagonistes décrits en quelques traits, mais bien reconnaissables, chacun ayant une « marque de fabrique » (la collection de sous-vêtements affriolants de Claude, les coliques néphrétiques de Louis….) Un plus est apporté par des passages en italiques écrits à la première personne où différents individus, présents dans le récit, vont s’exprimer, donner leur ressenti, en quelques mots, face à la situation.

 Par rapport aux autres livres d’Olivier Kourilsky, le « ton » de ce dernier s’est un peu durci. Les personnages sont moins tendres, les événements un peu plus « durs », l’engrenage dans lequel se « coince » lui-même le tueur est très bien imaginé, bien conçu. On sent que l’auteur travaille de plus en plus ses contenus et leur donne de la « consistance ».

 En résumé, sans être un livre où l’étude psychologique des « hommes » et de leurs actes est très profonde, on passe un bon moment de lecture. Cela peut être une lecture pour qui veut découvrir le monde du polar.

 Il est à noter qu’à la fin du livre, un plan de la station Haxo du métro parisien est mis à disposition (nécessaire pour comprendre un passage du roman). Cette station n’a jamais été ouverte, ni mise en service si ce n’est pour la présentation du MF 88 (Metro Fer appel d'offre 1988) qui est un matériel roulant sur fer du métro de Paris.

 Enfin, pour conclure, une mention spéciale à la photographie de couverture (où l’on découvre l’intérieur de la station Haxo).

 

Titre : Dernier homicide connu
Auteur : Olivier Kourilsky
Éditions : Glyphe (Décembre 2011, Janvier 2012)
Nombre de pages : 220

 

Quatrième de couverture :

 Un producteur de films X et un proxénète sont sauvagement assassinés coup sur coup. Les prélèvements ADN accablent un prêtre de Saint-Séverin. Mais pourquoi l'homme d'Eglise mènerait-il une telle croisade contre le vice? Et qui est la mystérieuse inconnue qui envoie des messages aux victimes le jour de leur mort? Claude, la jeune chef de groupe de la Crime, doit résoudre l'enquête si elle veut gagner le respect de toute l'équipe.

 Dans ce nouvel épisode de sa saga policière, le Docteur K, prix Littré 2010, nous entraîne dans le dédale des stations fantômes du métro parisien.

 

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