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16/12/2012

Les sortilèges de la cité perdue, de Preston & Child

 sortileges.jpgUne chronique de Cassiopée.

 

Une lecture agréable avec ce roman qui a été réédité en changeant, par la même occasion, de maison d’éditions.

Nora Kelly, jeune stagiaire à l'Institut archéologique de Santa Fe, ne sait pas ce qui est arrivé à son père, disparu depuis des années.

Maintenant, sa mère est, elle aussi, décédée et il ne lui reste que son jeune frère pas très courageux, plutôt porté sur la bouteille et les jolies femmes que sur le travail.

Il n’a qu’un souhait, que sa sœur vende le vieux ranch hérité de leurs parents, non habité, laissé à l’abandon, qui s’abime et perd de sa valeur.

Nora n’a pas envie de céder…

Elle se rend dans la maison familiale pour faire un tour et se fait agresser par deux créatures recouvertes de peaux de bêtes. Une gentille voisine vient à son secours et Nora en sera quitte pour une belle frayeur. En repartant, elle découvrira une lettre écrite par son père des années auparavant mais postée récemment. Il évoque dans ce courrier une découverte archéologique inestimable.

Tous les sens en éveil, Nora veut partir mais …. elle est en stage et ne maîtrise pas la logique des projets de l’Université….

Comment arriver à ses fins ? Comment trouver les renseignements manquants, l’équipe et surtout le financement ? Sans vouloir vexer les messieurs qui me lisent, Nora est une femme…qui plus est une femme de tête…. Donc alliant courage, ténacité, ruse avec un sourire et des arguments convaincants, elle va pouvoir partir et nous à sa suite….

Nous allons donc nous retrouver embarqués dans une expédition scientifique à but archéologique.

Ici, c’est de la cité de Quivira qu’il s’agit, mythe ou réalité, ce lieu a été évoqué par Vásquez de Coronado (voir Wikipédia, je ne vais pas faire un cours). Toujours est-il que c’est dans une nature hostile (le Grand Canyon américain difficile d’accès et où l’on trouve peu d’eau) à la météo changeante, que nos protagonistes vont évoluer. Il y aura, bien entendu, une tribu indigène pas très contente de les voir progresser et bien décidée à les détourner de leur but final.

Mêlant habilement le contenu du roman avec des informations captivantes (qui peuvent donner envie aux lecteurs d’aller plus loin dans la découverte et la connaissance), Douglas Preston et Lincoln Child ont le don de nous mettre dans l’ambiance et de nous donner envie de tourner les pages au plus vite.

Ce roman pourrait donner une apparence de « déjà vu »: une expédition avec des personnages au caractère marqué (la chef, celle qui voudrait être khalife à la place du khalife, le courageux, le peureux, le taiseux, sans oublier ceux dont on pense qu’ils sont « comme ça » alors qu’ils sont tout à fait différents ….); ceci entraînant des tensions, des échanges de sentiments, des situations conflictuelles comme toujours lorsqu’on vit en vase clos…. Mais l’apport de connaissances archéologiques: les porteurs de peau, les kivas …. agrémentées avec discernement et intelligence d’un peu d’ésotérisme (léger et supportable) donne un livre qui a tout pour plaire et qui est une vraie détente.

L’écriture est de qualité, travaillée sans être ostentatoire, les dialogues bien vivants. Les relations entre les uns et les autres, parfois un peu caricaturales…. Mais en petit comité, dans des conditions particulièrement éprouvantes, les personnalités se dévoilent plus et se laissent aller, les masques tombent très vite et ceci peut expliquer cela.

Nora, le centre de tout cela, m’a vivement intéressée. Elle est intègre, elle sait ce qu’elle veut, elle est constructive dans ses actes, attentive à l’autre; de plus elle a un regard sur le passé qui est celui d’une femme qui sait prendre du recul, honorer ceux qui nous ont précédés, respecter ce qu’ils ont laissé pour éviter les pillages dangereux….

Sur la fin, le rythme s’accélère, nous forçant à retenir notre souffle devant tout ce qui se passe…

Bien sûr, ça fait beaucoup d’aléas mais tout cela reste un roman, n’est ce pas ?

 Cassiopée

 

Titre: Les sortilèges de la cité perdue
Auteurs: Douglas Preston et Lincoln Child
Traduit par Michèle Garène
Éditions: L’Archipel (Mai 2012) (Première parution en 2003)
Collection: Suspense
400 pages
ISBN: 9782809807103

 

Présentation de l’éditeur : 

Depuis que les parents de Nora Kelly sont morts, le ranch familial a été laissé à l'abandon. Un soir, elle s'y rend et découvre la maison saccagée quand, soudain, une étrange créature velue, tenant autant de l'homme que de l'animal, lui saute dessus en lui réclamant la lettre. Heureusement, une voisine réussit à mettre en fuite l'agresseur...

Avant de partir, Nora découvre une lettre écrite il y a quinze ans par son père, alors en quête de Quivira, la légendaire cité de l'or, dont il confirme l'existence et la localisation.

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