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18/02/2025

La vallée des égarés, de Céline Servat

Céline.jpgUne petite cité au pied des Pyrénées, Marco Minelli est un comptable solitaire. Au travail, il a parfois des difficultés à communiquer et à se mêler à ses collègues. Alors, certains ne sont pas très à l’aise avec lui et il ne fait pas d’efforts, il n’est pas à la recherche de relations amicales. Il a hérité d’un don familial : il coupe le feu. Il guérit les blessures et soulage les malaises. Il n’étale pas cette « facilité », il en est presque gêné mais lorsqu’on lui demande de l’aide, il y va. Il est ami avec sa voisine Manu. Elle l’oblige à sortir, à aller de l’avant, à ne pas se couper du monde.

Un jour, un copain lui téléphone et lui demande d’aller soigner une connaissance à lui. Il accepte et s’y rend en voiture car ce n’est pas à côté. Il rencontre un homme avec qui le contact est difficile mais il réussit à lui faire du bien. Ce dernier le rappelle et il y retourne. Là, il se trouve confronté à une scène de carnage et un homme assassiné. Il prend peur et fuit mais passe un coup de fil anonyme aux autorités.

À la gendarmerie, Vincent Vivès, qui avait choisi cette petite bourgade pour être tranquille, est bousculé par les événements. D’autant plus que la section de recherches de Toulouse est envoyée sur place pour mener l’enquête avec eux et éviter d’autres meurtres. Le calme et la vie pépère c’est terminé. En fouillant le passé de la victime, les gendarmes découvrent qu’il a été placé par l’aide sociale à l’enfance. Est-ce que cela a un rapport avec sa mort ? Est-il nécessaire de voir les familles qui l’ont accueilli ? Tout le monde sait qu’il n’est jamais bon de remuer le passé… Et pourtant pour comprendre et cerner celui qu’il était et résoudre le mystère de son décès, c’est sans doute essentiel.

Les investigations se déroulent sur un rythme assez lent. On suit les « officiels » d’une part et Marco, quelques fois avec Manu, d’autre part. Tous ont le même objectif : empêcher d’autres crimes et surtout répondre aux questions : qui, comment, pourquoi ?

Il y a une atmosphère particulière dans ce récit. Marco n’est pas quelqu’un d’ordinaire. Un mal-être l’habite comme s’il ne maîtrisait pas tout de sa vie, dans sa vie. Et cela le fait souffrir. On aimerait qu’il trouve un équilibre. C’est un personnage intéressant, sans doute inspiré par quelques situations que l’auteur a connu dans le cadre de son activité professionnelle.

Céline Servat aborde de nombreux thèmes que je ne dévoilerai pas. Elle creuse le caractère et les raisons d’agir des différents protagonistes. Son écriture est fluide, on sent qu’elle sait de quoi elle parle et où elle veut nous entraîner. Les indices arrivent petit à petit et nous permettent d’envisager une autre piste et forcément ce n’est pas franchement net alors on se demande bien où est la vérité.

C’est un roman qui se lit bien car on a le souhait d’avoir des réponses à nos interrogations. Et même si quelques petites choses peuvent se deviner, l’intérêt ne faiblit pas et c’est le principal !

Éditions : Taurnada (13 Février 2025)
ISBN : 978-2372581448
288 pages

Quatrième de couverture

Le Comminges. Dans ce coin tranquille, au pied des Pyrénées, la présence incongrue d'un corps mutilé va mobiliser les gendarmes de Salies-du-Salat, associés pour l'occasion à la section de recherche de Toulouse. Marco Minelli, comptable sans histoires, se retrouve mêlé bien malgré lui à une enquête angoissante qui va le plonger dans les affres du doute, tiraillé entre la raison et la folie. Ces petites bourgades aux ruelles paisibles abritent-elles la tanière d'un tueur sanguinaire ? Qui sera la prochaine victime ?

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