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09/08/2025

Inspecteur Stilwell - Tome 1 : Sous les eaux d’Avalon, de Michael Connelly (Nightshade)

avalon.jpgLe bandeau annonce : un nouveau personnage, un nouveau décor, un grand roman. L’auteur m’ayant habituée à beaucoup mieux, je mets un bémol sur le mot « grand ». Non pas que ce soit mauvais mais c’est un peu mou et il faut attendre le dernier tiers pour que le rythme s’accélère.

De plus, comme pour le titre précédent, quand je lis, dans les remerciements, le nombre de personnes (dont des écrivains « mineurs ») ayant contribué à la rédaction de ce livre, je m’interroge. Qui a vraiment écrit et quoi ? Est-ce que ceci n’expliquerait pas le fait des deux publications par an (ce qui est beaucoup pour un seul homme) ?

C’est sur l’île de Santa Catalina, au large de Los Angeles que le lecteur fait connaissance avec l’inspecteur Stilwell (il n’a pas encore de prénom). Il a été muté dans ce lieu car il est « puni » par sa hiérarchie (il n’est pas le seul, peu choisissent d’être ici), restée sur le continent, comme le collègue Ahearn, responsable du clash qui l’a isolé. Il s’est habitué, bien qu’il n’ait pas grand-chose à se mettre sous la dent en matière d’affaire criminelle. On est loin du LAPD et il s’ennuierait presque !

Mais voilà que le corps d’une femme, lesté par une ancre et enroulé dans une bâche, est retrouvé dans le port. Comme il est excellent plongeur, il peut la voir de près. En parallèle, il doit chercher qui a décapité un bison et qui a volé une statuette dans un club très sélect. Il va utiliser les deux dernières enquêtes, auxquelles il a droit, pour mener des investigations sur la morte du port (en toute discrétion, vu que c’est chasse gardée pour ceux du continent).

Pas de risque de mélange car il n’y a pas pléthore de personnages. Tout est linéaire et les liens s’installent petit à petit (sur la fin, j’ai trouvé certaines déductions un peu rapides mais bon, il doit être très intelligent). Stilwell manque encore un peu d’étoffe, mais c’est le premier tome. Un peu rebelle, pas de cadavre dans le placard, il est parfois limite avec les règles mais sans trop exagérer.

L’écriture (merci à Robert Pépin, le fidèle traducteur) est fluide. Ça se lit bien mais, au début, je pouvais poser le roman sans problème, je n’étais pas hyper captivée. C’est vraiment venu sur la fin. Le contexte de l’île, un endroit particulier (où on se déplace en bateau ou voiturette), méritera d’être approfondi. C’est un microcosme où les habitants tiennent à préserver leur qualité de vie et n’ont pas envie d’être envahis par ceux du continent. Stilwell a commencé à nouer des liens et je pense que tout ça va évoluer au fil des tomes et sans doute m’accrocher un peu plus.

Récit plaisant, aux ramifications bien pensées avec des gens qui pensent à leur intérêt avant tout et quelques-uns qui cachent bien leur jeu, cette histoire se lit tranquillement sans que ce soit exceptionnel. Même si l’atmosphère est bien retranscrite, je n’ai pas eu d’émotions décuplées, et il manque à l’ensemble un petit quelque chose pour que ce soit du « grand » Connelly.

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin
Éditions : Calman-Levy (11 Juin 2025)
ISBN : 978-2702194331
400 pages

Quatrième de couverture

Sur l’île paradisiaque de Santa Catalina, au large de Los Angeles, les journées sont calmes pour l’inspecteur Stilwell. Récemment débarqué de l’unité des Homicides du LAPD, il s’occupe essentiellement de cas de violences domestiques et d’ébriété sur la voie publique. La découverte du corps d’une jeune femme dans le port de la ville d’Avalon, enroulé dans une bâche et lesté, est donc un véritable choc, non seulement pour Stilwell, mais également pour les personnalités les plus notables de l’île, qui apprécient peu cette mauvaise publicité. En dépit des pressions publiques et des ordres de sa hiérarchie à Los Angeles, Stilwell va méthodiquement enquêter.

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