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03/08/2025

Tranquille, frérot, de James Holin

Holin.jpgDécoiffant, ébouriffant, drôle, et plantant des personnages hauts en couleurs, ce roman est un régal (et dire qu’il va falloir attendre le tome 2 !)

D’abord, un bon point : dans les premières pages, la liste de ceux qu’on va rencontrer et leur rôle, des fois que notre mémoire nous joue des tours, c’est bien pratique. Surtout que chez les malfrats, certains sont rebaptisés en fonction de leur physique ou de leur « profession » si tant est que l’épicier tienne « seulement » un commerce officiel. On sait bien ce que c’est « Moi, j’ai rien fait m’sieur, c’est lui qui m’a obligé à vendre de la drogue… » Ben voyons, comme si le lecteur allait tomber dans le panneau et avoir pitié de ces petits ou gros bras. Faut pas compter sur moi.

Dès les premières pages, j’ai compris qui étaient les gentils et les méchants. Mais, comme je ne veux pas d’histoire, j’ai regardé de loin sans m’en mêler, c’est mieux, non ? On ne sait jamais, une balle ou un coup de pied perdus….

Cette lecture a été une vraie détente. Malgré les coups de feu, quelques morts, le sourire ne m’a pas quittée. Ce qui m’a particulièrement plu ? Le ton libre, mordant, pétillant de dérision, d’ironie et d’humour.

« La résine lui avait rongé les muscles. Des biceps de phasmes et des pectoraux d’hippocampe montés sur des fesses de crevettes et de la guibole en fil de 0,3. »

Ce que j’ai aimé aussi ? Le rythme, pas le temps de se poser, c’est comme une partie de ping-pong avec les frères Lebrun, ça part, ça revient, revers et smash si on y arrive, sinon, gare !

À Nice, ce sont les frères Berkane qui ont le presque monopole du trafic de stupéfiants. Ce serait bien de les coincer, de préférence avec un bon chargement, histoire de se faire mousser et de montrer que les gendarmes sont les plus forts. Un indic, un utilitaire en route, deux collègues volontaires et ça devrait le faire, non ? Malheureusement, ça vire au vinaigre et le major Castaneda ( il n’est pas de la famille du célèbre gardien de but des verts) se fait remonter les bretelles ou souffler dans les bronches. Il a quand même de la chance, il ne s’en sort pas trop mal. Mais ça continue de le titiller, comment a-t-il pu se faire avoir de cette façon ? Il y a forcément une entourloupe quelque part, mais qui et pourquoi ? Il investigue, il cherche, il oublie de partager ses découvertes quelques fois …

L’auteur nous entraîne dans un imbroglio mené à une cadence folle. Des dialogues qui font mouche, des phrases qui fusent, une écriture sans temp mort, des événements qui s’enchaînent. Ça emballe et on veut savoir qui joue double jeu, qui ment, qui triche, qui manipule …

Les protagonistes ont des tripes, du caractère et se transforment rarement en lavette (sauf quelques-uns, pas très nets, qui se mettent à trembler dans leur caleçon). Certains d’entre eux font tout pour obtenir des informations, et ils n’hésitent pas à cogner pour avoir ce qu’ils veulent. Et puis, il y a ceux qui sont gouvernés par leur libido et eux, quand le boomerang revient, ils ne peuvent qu’en prendre plein les dents et on ne les plaint pas !

Un récit qui n’a été que du plaisir, vivement la suite !

Éditions : du Caïman (1er Août 2025)
ISBN : 978-2493739261
358 pages

Quatrième de couverture

À Nice, le trafic de stups est aux mains des frères Berkane. L’aîné, "l’Épicier" le dirige d'une main de fer, tandis que son cadet,"Kadafix", un nain plutôt sadique, exécute les basses oeuvres. Les tontons sont légion et jouent à trois bandes tandis que les trafiquants se carottent à qui mieux mieux et que les balances finissent en barbecue sur les collines. Le major Castaneda de la gendarmerie et la commissaire Dubois de la Police judiciaire, quand ils ne se content pas fleurette, se tirent la bourre pour essayer de les cravater. Qui de la jolie flic ou du fougueux pandore arrivera le premier à serrer les deux sinistres frangins ?

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