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18/10/2025

La limite de Hayflick, de Nicolas Gorodetzky

Nicolas.jpgStanislas Verlaine a besoin, d’une part, de se changer les idées car il a souffert au niveau personnel et professionnel, et, d’autre part, de se faire oublier. Il a donc pris la décision de s’installer en Suède, où il a une tante qu’il n’a pas vue depuis longtemps et de suivre dans ce pays, un master de criminologie. Il a déjà participé, un peu par hasard, à une enquête où sa contribution a été appréciée. Il voit là l’occasion de compléter ce qu’il a découvert sur le terrain et de, peut-être, orienter sa carrière.

Il s’installe dans une partie du logement de la tantine qu’il partage avec deux autres étudiants : Erik et Ida. Cette dernière est étudiante en médecine, fait de nombreuses gardes et il la croise peu. Il se sent plus proche d’Erik avec qui il passe de bons moments. Échangeant même quelques confidences, celui-ci lui explique, en détails, comment Ida et lui arrondissent leur fin de mois. C’est assez surprenant mais Stanislas n’est pas un homme qui juge. Il absorbe les informations, et respecte les choix de ses colocataires bien que cela l’interroge.

On sent que ce qu’il a vécu le « travaille », il est parfois un peu torturé, il se questionne sur ce qu’il n’a pas maîtrisé et qui a provoqué la situation de mal être dans laquelle il se trouve. C’est quelqu’un qui a besoin d’actions, de challenge, de mouvement…Si l’occasion se présente de pouvoir agir et enquêter, il ne dira pas non, bien au contraire !

Dans le cadre d’un stage, et parce que les policiers ont entendu parler de ses précédents « exploits », il se retrouve à mener quelques investigations en binôme. Il est étudiant, on ne peut pas l’autoriser à se lancer seul. Mais bien sûr, il est très volontaire et il cherche, fouille et observe, quelques fois en cachette, sans rien dire. Il a également une espèce de sixième sens qui lui permet de visualiser et d’interpréter les événements. J’aime bien cet aspect de sa personnalité et je pense que ça pourrait être encore plus exploité dans les titres suivants (tout en dosant correctement pour ne pas tomber dans l’exagération). Au cœur de l’action, il se démène et essaie d’obtenir des réponses. Il est intuitif, opiniâtre, intelligent, un peu fougueux, attachant.

Avec des chapitres courts, Nicolas Gorodetzky nous entraîne rapidement dans son récit. L’histoire débute tranquillement puis le rythme monte et la tension s’intensifie au fil des pages. L’atmosphère calme devient angoissante et la peur s’installe. L’auteur sait bien manier les mots pour retranscrire les scènes, les ressentis. Il y a de l’action, des rebondissements et on ne s’ennuie pas une seconde. Comme, de plus, il est musicien, il glisse de temps en temps un titre et souvent, j’écoute les morceaux évoqués.

L’écriture est plaisante, fluide, sans temps mort, avec des phrases courtes qui vont à l’essentiel. C’est addictif et j’avais sans cesse le souhait d’aller plus vite, de comprendre. J’ai particulièrement aimé que des informations médicales étoffent le texte (l’auteur est aussi médecin). C’est le plaisir d’apprendre et ça me donne toujours envie d’aller plus loin.

Ce roman est très bien fait, intéressant et captivant. J’espère retrouver Stanislas dans d’autres aventures.

Éditions : Yanat (15 Octobre 2025)
ISBN : 978-2-9550712-9-8
252 pages

Quatrième de couverture

Stanislas Verlaine, à peine remis de sa précédente aventure contre le Mandarinia, est parti se faire oublier en Suède, où il suit un master de criminologie. Il va se retrouver malgré lui au cœur d’une guerre souterraine entre des forces occultes, puissantes, qui joueront l’avenir de l’humanité à la roulette russe.

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