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16/10/2023

Pentes fatales, de Jacques Morize

pentes fatales.jpgAbel Séverac, personnage récurrent de l’auteur est un joyeux drille. Il aime la bonne chère, les petits coups à boire entre amis et les jolies filles (une maîtresse par intermittence, ça ne le dérange pas). Sa femme vit de son côté, lui du sien. Il peut ainsi se consacrer à son boulot … ou pas. Sa fille s’annonce et il aimerait bien confier les enquêtes aux collègues pour être un peu plus présent auprès d’elle. Mais bon…tout ne se passe pas comme il le souhaite. Un kebabier vient de voir son restaurant partir en fumée et un chirurgien déclare la disparition, devenue inquiétante, de sa femme. Il est donc nécessaire que Séverac lance les investigations.

L’équipe est séparée en deux groupes, sans parité, mais moi ce que j’en dis….
Les uns vont enquêter sur l’incendie, les autres sur l’épouse qui n’est pas rentrée au bercail.
Les plus ou moins fins limiers (ce n’est pas moi qui juge, j’ai lu et compris que quelques uns ont une bonne descente (une pente fatale ?) tant pour la boisson que pour la bonne cuisine et leur silhouette n’a rien de fine) sont confrontés à des individus de plusieurs ethnies, ne comprenant pas forcément les questions. Alors, parfois, il est bienvenu de les secouer un peu pour avoir une réponse…. Il faut également tenir compte des habitudes de chaque groupe. Pas facile …

Les intrigues sont bien pensées et ficelées à la perfection, tout finit par se comprendre et se savoir. Les protagonistes sont de temps à autre des caricatures de bon ton, comme on en voit dans la vie de tous les jours. Mais ce recueil a d’autres atouts.

Non seulement on visite en détails un quartier lyonnais mais en plus, on peut noter de bonnes, voire d’excellentes adresses, comme le restaurant « La nef des fous » que je vous invite à visiter rien que pour le plaisir des yeux car la décoration est très originale. D’ailleurs, je m’interroge, est-ce que l’auteur connaît sa ville (où il est installé depuis 2001) sur le bout des doigts ou fait-il des repérages gustatifs, livresques (les librairies du coin sont présentées) et visuels en amont de chaque roman ?

D’autre part, les commentaires lorsqu’il interpelle le lecteur sont truculents. Les notes de bas de page (de Jacques Morize ou de l’éditeur-correcteur accablé ; -) sont, quant à elles, une bonne information sur le vocabulaire employé (existant ou inventé) et quelques fois sources de fou-rire.

L’écriture, un rien gouailleuse de quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux, est un régal. Les événements s’enchaînent, les scènes et descriptions sont très visuelles et les indices glissés petit à petit permettent d’avancer dans la connaissance des faits à un bon rythme. Les raisons d’agir des uns et des autres sont bien décortiquées ainsi que la vie personnelle d’Abel.

Un conseil ? Prenez un samedimanche (week-end ne fait pas partie du vocabulaire de JM….), lisez et allez vous promener sur les lieux évoqués, buvez, mangez, achetez des livres et profitez de la vie !

Éditions : AO-André Odemard (12 septembre 2023)
ISBN : 978-2382000304
276 pages

Quatrième de couverture

Tandis que le groupe de Culbuto est mobilisé par un incendie criminel qui a fait trois victimes, Abel Séverac espère pouvoir profiter de la visite de sa fille Céline, qui entreprend un stage à Lyon. Manque de bol, une affaire tordue lui tombe dessus : la femme volage d’un gastro-entérologue réputé a disparu à Tassin-la-Demi-Lune. Il devra s’investir jour et nuit dans cette enquête sensible où le mari et l’amant figurent parmi les suspects.