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09/05/2012

La Conjuration des masques, de Jean-Marie Palach

conjuration_des_masques.jpgUne chronique de Cassiopée

Bas les masques ! Que cachent-ils ?

 Paris, Rome, Bruxelles, Venise … un masque à la signature particulière déposé sur le corps d’hommes assassinés, soigneusement choisis pour des raisons bien particulières…

Quels sont les points communs entre les différentes victimes ?

Qui agit dans l’ombre, pourquoi et dans quel but ? Que peut vouloir revendiquer l’assassin ?

Comment Venise la Sérénissime et son histoire ainsi que la peinture peuvent-elles être reliées à ces meurtres ?

C’est ce que Clémence Malvoisin, jeune femme commissaire, va être chargée de découvrir. A son équipe et à elle de mener l’enquête, de fouiner, d’observer, de rechercher, de déduire, de comprendre, d’aller plus loin que les apparences, et surtout d’anticiper pour éviter d’autres morts.

Pour un premier roman, l’auteur ne s’en sort pas mal.

L’écriture est alerte, abordable, le style agréable et facile d’accès.

Les descriptions rigoureuses si besoin mais sans fioriture inutile, les chapitres relativement courts donnent à l’ensemble un rythme aisé à suivre.

Le personnage de Clémence Malvoisin est assez bien cerné, tant sur le plan professionnel que familial. Elle a un tout petit côté « part d’ombre » qui permet de la rendre attachante.

Les différents individus qui gravitent autour d’elle ont eux aussi leurs propres caractéristiques qui permettent au lecteur de s’approprier le récit et ses protagonistes sans aucune difficulté.

Nous allons suivre l’enquête avec Clémence. Différentes recherches l’emmèneront à Bruxelles, Venise …. dans le but d’éclaircir la situation et de mieux interpréter les événements qui s’enchaînent dans ce qui semble être la logique d’un esprit tourmenté, malade et dangereux.

Les pages qui sont consacrées à Venise, à Casanova, au « peintre » Paolo Debenetti sont criantes de réalisme et de vérité, même si tout n’est pas vrai (mais nous sommes dans un roman).

En effet, l’auteur a su habilement mêler les quelques personnages ou faits ayant existé à d’autres de son invention, le tout dans une intrigue qui se tient.

Je l’avoue bien volontiers, ce sont ces feuilles que j’ai préférées. Dans ces passages, le roman me semblait plus « fourni », plus riche, plus intéressant.

Non pas que l’enquête et les diverses questions de Clémence Malvoisin ne m’ait pas intéressée. Mais dans ces extraits-là, il manquait « un petit supplément d’âme » à l’écriture.

Heureusement, pour étoffer un peu, Jean-Marie Palach distille quelques petites choses en plus : les doutes de Madame le Commissaire sur son couple, les interrogations sur son fils, les soupçons sur son collègue … mais tout ceci est simplement abordé, voire survolé. C’est peut-être dommage. Il y avait, à mon avis, matière à mieux faire. Mais c’est peut-être un choix de l’auteur.

J’aurais sans doute souhaité que l’écrivain décortique plus profondément les conclusions, les questions, les peurs, les dispositions d’esprit des uns et des autres. C’est un peu comme s’il y avait eu moins de « travail » de recherche dans le contenu, dans les mots, dans la structure des phrases pour le début du roman, alors que la fin, avec les diverses études puis déductions, reliées à Venise est très bien pensée et surtout bien amenée.

Tout ceci laisse à penser qu’un second roman sera encore meilleur puisque Jean-Marie Palach aura eu tout loisir de personnifier son style et d’approfondi le genre « roman ».

 

Cassiopée

Titre : La conjuration des masques
Auteur : Jean-Marie Palach
Editions : Pavillon noir (Corsaire éditions) (Janvier 2012)
Collection : polars
Nombre de pages : 265

 

Quatrième de couverture :

Lorsque le corps d’un jeune homme est découvert, un matin, dans son appartement parisien, la mise en scène macabre — un masque a été déposé sur le bas-ventre — convainc la commissaire Clémence Malvoisin, de la brigade criminelle, que l’affaire n’est pas ordinaire.
Deux autres victimes sont retrouvées. La commissaire comprend alors que la traque sera longue pour mettre fin à cette folle série. Une traque qui la conduira à Venise, sur les traces des grands artistes du seizième siècle et de Casanova et qui l’obligera à décrypter la logique du meurtrier pour mieux le confondre.