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30/11/2015

Projet Sin, de Lincoln Child

projet sin.jpgUne chronique de Jacques

Lincoln Child, auteur avec Douglas Preston plusieurs polars à suspense dans lesquels le héros est l’insolite inspecteur du FBI Aloysius Pendergast, a écrit seul ce Projet Sin dans lequel il reprend le personnage récurrent de « l’énigmologue » Jeremy Logan. Il nous embarque ici dans une enquête qui, comme souvent avec Child, frôle l’étrange et le fantastique sans toutefois y plonger franchement.

Un centre de recherches scientifiques installé dans un manoir issu du cerveau torturé d’un richissime excentrique du 19e siècle ; un chercheur en informatique qui se suicide de façon aussi inexplicable qu’épouvantable ; une pièce secrète découverte par Logan dans une aile du manoir qui cache un étrange objet ; un comportement inhabituel de quelques chercheurs dont certains semblent être atteints de dérangement mental... notre énigmologue, appelé par le directeur pour résoudre ces mystères, ne va pas tarder à tomber sur un ancien projet scientifique – le projet Sin – qui fut abandonné dans les années 1930. Une découverte qui va s’avérer pleine de dangers pour lui et qui aurait même pu créer une crise internationale gravissime s’il n’avait pas été là pour y mettre bon ordre.

Tout le jeu du roman consiste donc à suivre Jeremy Logan dans la résolution de cette énigme, une recherche qui va l’amener à se confronter avec plusieurs scientifiques de la fondation, dont certains vont l’aider et d’autres lui mettre des bâtons dans les roues.

L’écriture de l’auteur tranche par rapport à celle de nombreux de ses collègues nord-américains qui font eux aussi dans les romans d’aventure/suspense sur fond d’enquête, James Patterson étant le chef de file de ce genre. Plutôt classique, elle fait par moment penser à celle de certains anglo-saxons du siècle dernier, comme Arthur Conan Doyle ou R.L Stevenson. L’auteur prend le temps de longues descriptions quand il l’estime nécessaire, sans suivre le mode d’emploi habituel qui préconise des chapitres de trois pages au maximum avec un rebondissement à l’issue du chapitre, ce qui est très vite lassant. De plus, il ne prend pas ses lecteurs pour des demeurés qui n’ont à leur disposition que trois cents mots de vocabulaire, ce qui est plutôt agréable, et il met même un point d’honneur, quand il aborde des sujets scientifiques, à réunir une solide documentation qu’il intègre avec habileté dans son récit en partant du principe que de nombreux lecteurs sont heureux d’apprendre tout en se divertissant.

Agréable à lire, bien construit, agrémenté d’un discret suspense de bon aloi, Projet Sin devrait plaire à tous ceux qui apprécient les énigmes, les enquêtes traditionnelles et les personnages originaux. Un excellent travail, d’un bon artisan de l’écriture !

Le blog de Jacques : Lectures et chroniques

Projet Sin
Auteur : Lincoln Child
Traduction : Fabienne Gondrand
Editions Ombres Noires (Octobre 2015)
384 pages
 

Commentaires

Je suis ravie de votre critique, à laquelle il manque juste la mention de la traduction, cet autre artisanat de l'écriture!

Écrit par : Fabienne Gondrand | 01/12/2015

Vous avez raison, Fabienne : nous, les chroniqueurs, nous oublions trop souvent les traducteurs (et moi le premier, mea culpa). Bravo pour votre traduction en tout cas, car le livre est très agréable à lire.

Écrit par : Jacques | 01/12/2015

Merci pour la mention de la traduction, Jacques, et merci pour votre chronique, sensible au travail qui a été fourni tant sur le rythme que sur la langue. Au plaisir de lire vos prochaines chroniques. Je vous souhaite de bonnes lectures.

Écrit par : Fabienne Gondrand | 01/12/2015

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