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16/02/2020

L'escalier du diable, de Dean Koontz (The Crooked Staircase)

Une chronique de Cassiopée

Semper fi

Ce roman est le troisième de Dean Koontz mettant en scène Jane Hawk. Son mari s’est suicidé et depuis elle se bat pour réhabiliter sa mémoire et prouver que cette mort n’a pas été « choisie » par son époux. Elle lutte corps et âme contre des personnes puissantes qui agissent dans l’ombre et tirent les ficelles d’une gigantesque manipulation visant à « programmer » les hommes pour qu’ils obéissent tels des robots. Ceci afin de récupérer tous les pouvoirs possibles, et devenir les maîtres du monde. Utopiste ?

Jusqu’où peut aller la folie des hommes ? C’est la question qu’on peut se poser en lisant ce récit qui fait froid dans le dos. Ce qu’envisage l’auteur n’est pas possible (enfin c’est ce que j’espère) actuellement mais rien en dit que dans le futur… Brrr…

Dans ce recueil, nous suivons trois aspects de l’intrigue en parallèle. Le quotidien de Jane, celui de son fils de cinq ans qu’elle a confié à des amis et celui de deux jumeaux écrivains. C’est intéressant car chaque côté ainsi présenté « nourrit » les autres et éclaire le lecteur sur les intentions des différents protagonistes.

Jane se bat donc pour enrayer l’action de ces « fous » mais elle est bien seule, poursuivie en permanence, devant lutter chaque instant pour rester en vie. C’est une femme pleine de ressources, opiniâtre, résistante et assez intuitive. Parfois, elle ne se méfie pas assez, elle se fait piéger mais elle finir par retomber sur ses pieds.

Les atouts de Jane sont les quelques amis vraiment fidèles et solides prêts à prendre des risques pour elle, capables de la soutenir. Elle peut également s’appuyer sur sa sagacité, sa finesse de réaction et sa volonté toujours intacte. Ses faiblesses sont son fils, et un peu trop d’impulsivité par moments. Cela crée un bel équilibre et elle est captivante (et épuisante ;- ) à suivre au fil des chapitres. Sa philosophie s’exprime avec ces quelques mots : « C’est l’instant qui compte. Demain devient aujourd’hui, et aujourd’hui devient hier. Je dois à mon petit garçon suffisamment d’aujourd’hui pour qu’il puisse disposer un jour d’un passé digne de ce nom. »
Je trouve ce « raisonnement » très sage, très courageux également, lorsqu’on on voit ce qu’elle vit.

Quand je lis Dean Koontz, je suis pratiquement en apnée, scotchée aux pages, le cœur battant, les mains moites. Son écriture et son style sont « diablement » efficaces, ne laissant que peu de répit. On est tout le temps sur la brèche, se demandant de quoi sera fait le chapitre suivant et on respire à peine. Ces romans sont prenants, sans temps mort, plein de rebondissements. Certains pourront reprocher le cliffhanger assez souvent présent en fin de chapitre mais cela maintient la pression, l’intérêt et donne, bien évidemment, l’envie de tourner la page. D’autres diront que l’auteur peut diluer et allonger la course contre la montre entre Jane et ses poursuivants et écrire encore de nombreux titres avec cette héroïne mais je peux les rassurer, je crois qu’il n’y en a plus que deux (vivement qu’ils soient édités en France) et personnellement, je serai ravie de retrouver Jane. Elle est devenue tellement familière que j’ai l’impression qu’elle existe ! (D’ailleurs, il était question d’une adaptation par la Paramount…) Cette lecture a été un très agréable moment et je vais attendre la suite avec impatience !

 

Traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Éditions : L’Archipel (6 Février 2020)
440 pages

Quatrième de couverture

Luttant contre l'étrange épidémie de suicides qui a emporté son mari, Jane Hawk est devenue la fugitive la plus recherchée des États-Unis. Tant par le gouvernement que par les responsables d'une confrérie secrète. Jane sait que le temps lui est compté. Que sa vie ne tient qu'à un fil. Mais, elle respire encore... Et une conspiration menace des millions d'êtres humains.

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