Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/06/2015

L’assassinat de Marilyn Monroe, de Jay Margolis et Richard Buskin

marilyn.jpgUne chronique de Cassiopée.

 « Affaire classée » ? Lorsqu’on écrit ces mots ou qu’on les tamponne sur un dossier, on considère qu’il n’y aura pas de possible retour en arrière, que tout est réglé et que la vie continue…

Pour Marilyn Monroe, l’histoire a été écrite, réécrite et les interrogations très nombreuses restent de mise….

 Jay Margolis et Richard Buskin ont décidé de mener l’enquête, au risque de remuer des choses qui ne sentent pas toujours très bon. Bien entendu, certaines de leurs affirmations avaient été, en leur temps, déjà formulées par d’autres personnes. Mais ils vont plus loin, s’appuyant sur des témoignages, des documents, des « secrets »  qui n’en sont pas toujours.

 Marilyn était de temps à autre, une femme fantasque, voire hystérique. Comme beaucoup d’artistes, elle avait sans doute des difficultés  à gérer sa célébrité, ses amoureux, ses amis. Il est difficile pour les gens de ce milieu de faire la part de la sincérité dans les relations. Les êtres qui vous entourent sont-ils honnêtes ou intéressés ?  Ce qui est incontestable, c’est qu’elle gênait, qu’elle gênait énormément la famille Kennedy et que la faire taire n’avait rien de facile.  Elle menaçait de dévoiler sa liaison, et de plus, elle avait un petit carnet rouge, journal intime, théâtre des ses confidences….
le retrouver était primordial, tant le risque était grand de mettre à jour le contenu. Et puis, comme on le sait, les paroles s’envolent mais les écrits….

 Les deux auteurs se sont ingéniés  à prouver que la théorie du suicide était fausse. Etayant leur hypothèse avec des notes, des extraits de rapport (de police, du médecin légiste), de nouvelles dépositions de témoins, de nombreuses lectures,  dont nous retrouvons les références en fin d’ouvrage, ils ont pris le parti de redéfinir les grandes lignes des derniers jours de vie de l’actrice.

 Et ça décoiffe !  Si on a auparavant, déjà lu des informations sur cette affaire, on retrouve certains éléments connus mis en exergue. La construction du recueil, qui donne la « parole » aux différentes personnes ayant côtoyé Marilyn dans les deniers jours de sa vie, entraine fatalement, quelques répétitions. Cela ne m’a pas dérangée tant j’ai eu l’impression qu’ainsi les auteurs enfonçaient le clou et nous prouvaient que leurs déductions étaient loin d’être fausses (pour ne pas dire tout à fait exactes).

 Certaines personnes avaient choisi de mentir. Par facilité ou par peur ? Jay Margolis et Richard Buskin nous rappellent si besoin est, qu’en face de la jeune femme, se trouvait « la puissance Kennedy », le clan ainsi qu’un psychiatre pas toujours très net. Les deux frères avaient le bras long, l’un était ministre…. Il est dangereux de mélanger politique et sentiment surtout lorsque l’objet de l’attention n’est pas la compagne officielle (ce ne sont pas les présidents français qui vont me contredire…) Face à cette omnipotence, le témoin cherche quelques fois à se faire oublier, par peur de représailles et il « omet» quelques faits. La mémoire sélective entre en marche afin de ne pas être ennuyé et de poursuivre son quotidien sans encombre…..

 L’écriture de cet opus est fluide, on découvre petit à petit les protagonistes, les paroles et les actes des uns et des autres. Au centre, quelques photos complètent le texte. Certaines, prises après la mort de Marilyn, sont troublantes et apportent un complément sur le regard porté par les deux auteurs (dont l’un a enquêté pendant cinq ans…)

 

 

 L’assassinat de Marilyn Monroe (Affaire classée)
Auteurs : Jay Margolis et Richard Buskin
Traduit de l’américain par Pierre Reilly
Éditions : L’Archipel (Avril 2015)
Collection: Arts et Spectacle
302 pages
ISBN : 9782809816679

 

 

Quatrième de couverture

 

Comment Marilyn Monroe est-elle morte ?
Alors qu’aucune trace de médicaments n’a été trouvée dans son estomac pendant l’autopsie, l’enquête a toujours affirmé qu’elle avait ingéré soixante-quatre somnifères, tentant ainsi de démontrer son suicide.
Mais Jay Margolis et Richard Buskin réfutent cette hypothèse, ancrée dans l’inconscient collectif. Marilyn ne s’est pas suicidée ; elle a été assassinée.
Par qui ? Pourquoi ? Les auteurs ont disséqué les événements qui ont conduit Marilyn à la mort, ils ont tout lu sur l’affaire, y compris le rapport d’autopsie, reproduit dans le livre.
Leur conclusion est sans appel. La mort de l’icône est un meurtre, une conspiration, une affaire d’État orchestrée par…
Marilyn allait parler, dévoiler sa liaison avec les frères Kennedy. Il fallait la faire taire. Son médecin s’en est chargé… Le livre donne le nom des coupables.