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04/05/2022

La cité hantée (Pendergast : 20), de Douglas Preston et Lincoln Child (Bloodless)

Preston.jpgUne chronique de Cassiopée

La nouvelle enquête de l’inspecteur Pendergast contient une pointe de science-fiction / surnaturel plus prononcée que dans les ouvrages précédents. Cela va peut-être désarçonner certains lecteurs mais en ce qui me concerne, j’ai plutôt apprécié cet aspect qui change l’atmosphère de cette série.

Alors qu’ils viennent de terminer une mission, Pendergast, son adjoint l’agent Coldmoon et sa pupille Constance n’aspirent qu’à une chose : rentrer chez eux et se poser. Mais voilà que leur hiérarchie en a décidé autrement. Direction la Georgie où la ville de Savannah fait face à des faits troublants et effrayants. En effet des personnes sont retrouvées mortes, vidées de leur sang… Brrr…un vampire ?

Pendant que le FBI cherche, une équipe cinématographique tourne un documentaire sur cette ville hantée, effets grand spectacle garantis avec en prime beaucoup d’esbrouffe ! La police sur place enquête également de son côté. Pendergast et compagnie s’installent dans un vieil hôtel car un des macchabées est lié à ce lieu. La propriétaire, une vieille originale semble cacher beaucoup de choses. Il faudra toute la sagacité de Constance pour obtenir des informations en interrogeant cette femme d’une façon détournée. Cela fait pas mal de monde qui tourne autour de ces morts mystérieuses mais personne n’a la même approche. Ceux du FBI, surtout Pendergast et Constance, sont fins observateurs, capables de déductions intelligentes. La police du coin est plus dans l’action, se disant qu’elle va tout réussir sans aide, soutenue dans cette vision des événements par le prétentieux sénateur du coin. Quant aux cinéastes, ce sont des gens qui manipulent les images à merveille pour leur faire dire ce qu’ils souhaitent.

J’ai bien aimé cette nouvelle aventure. Peu importe qu’elle soit vraisemblable ou pas pour ce qui est du détournement d’avion et de ses conséquences. Il y a un petit côté « ironique » dans ces faits-là qui m’a bien plu (je ne dis rien de plus pour ne pas dévoiler quoi que ce soit).

L’intrigue qui fait référence à des situations du passé est bien construite. Je n’ai pas du tout fait le rapprochement avec ce qui est présenté au début et je me demandais quand le lien allait apparaître. C’est une bonne chose car cela m’a maintenu dans l’histoire, je voulais savoir et surtout comprendre. Le suspense est garanti, les rebondissements aussi et on voit bien que la fin va entraîner une suite probablement surprenante. Il me semble avoir lu que ce recueil est le premier d’une trilogie, ce qui n’est pas pour me déplaire.

L’écriture reste fluide accrocheuse, merci au fidèle traducteur, Sebastian Danchin. Tout s’enchaîne sans temps mort et c’est bien plaisant à lire. Les personnages récurrents sont assez fidèles à ce qu’on sait d’eux. Les rapports que la responsable de l’hôtel entretient avec son personnel ou les gens de passage etc sont bien analysés, on sent que rien n’est anodin dans son attitude. Malgré son âge avancé, elle a un excellent sens de l’observation, et ce qu’elle dit à Constance le prouve. Entre elles deux s’installe une espèce de joute verbale, de jeu de chat et souris qui nous rappelle que les femmes ne se laissent pas faire et qu’elles ont du caractère !

Finalement, je pense que ce nouveau recueil donne une belle place aux femmes et c’est parfait !

Traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Éditions : L’Archipel (5 Mai 2022)
ISBN : 9782809843934
448 pages

Quatrième de couverture

L’inspecteur Pendergast, du FBI, est appelé en Georgie, où des corps sont découverts vidés de leur sang. En proie à la panique, les habitants craignent le retour d’une créature qu’on croyait n’appartenir qu’à la légende : le Vampire de Savannah.

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