05/12/2022
Les ténèbres et la nuit, de Michael Connelly (The Dark Hours)
Une chronique de Cassiopée
Renée Ballard est la nouvelle héroïne de Michael Connelly et pour la troisième fois, son chemin va croiser celui de Harry Bosh. Elle doit enquêter sur un crime qui a eu lieu la nuit de la Saint Sylvestre et il s’avère que l’arme utilisée l’a déjà été, il y a longtemps pour une affaire investiguée par Bosh. D’où les retrouvailles entre les deux compères. Harry qui a plus de soixante dix ans est ravi car ça l’intéresse toujours autant de mettre son nez partout, de creuser, d’essayer de comprendre. Ce n’est, bien entendu, pas officiel, mais il n’en a cure, l’essentiel, c’est l’adrénaline qui bout en lui lorsqu’il analyse des faits, des documents en faisant tout pour en tirer les bonnes conclusions. Et en vieux briscard, il sait y faire pour interroger, observer, voire manipuler un suspect l’air de rien afin d’obtenir une information.
Renée Ballard est plus jeune, plus impétueuse, elle le reconnaît elle-même, elle gagnerait parfois à réfléchir un peu plus avant de se lancer mais bon…. Le binôme s’équilibre et se complète pour le plus grand bonheur du lecteur (car il faut bien le reconnaître, le chouchou c’est Harry, un vieux copain dont on n’a pas envie de se lasser).
Renée est donc confrontée à deux affaires, le meurtre la nuit du réveillon et « les hommes de minuit », des violeurs qui attaquent des femmes seules chez elles. La première est reliée à quelque chose qu’a suivi Harry il y a longtemps d’où l’occasion de se rapprocher de lui pour faire le maximum et avancer ensemble. Sans le savoir, Renée soulève plusieurs lièvres et elle comprend vite qu’elle dérange mais elle n’entend pas se laisser dicter sa conduite, quitte à se mettre en danger et risquer de perdre sa place.
On est en pleine pandémie, masques, précautions d’usage, vaccin ou pas, manifestations diverses secouent le quotidien de nos deux enquêteurs. L’atmosphère est bien retranscrite. Bosh, lui, aime toujours autant la musique, même si les références sont un peu moins nombreuses.
Le début du récit m’a paru un peu lent, entre toutes les explications pour mettre l’histoire en place, notamment avec l’affacturage. Et sur la fin, j’ai trouvé la résolution des hommes de minuit presque trop rapide. Mais tout ceci n’est que mon point de vue.
L’écriture de Michael Connelly est toujours agréable (merci à Robert Pépin, le fidèle traducteur). Je la trouve moins puissante que pour les premiers titres ou alors c’est que je deviens difficile … Le principe des derniers livres, où la plupart du temps deux enquêtes se croisent, permettant d’introduire un autre personnage cher à Connelly (Harry ou son demi-frère Mickey Haller), risque également de devenir lassant car on s’habitue à un certain « fonctionnement » et la surprise n’est pas au rendez-vous.
Malgré ces « bémols », je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture mais je sais que l’auteur m’a habitué à mieux !
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin
Éditions : Calmann Lévy (7 Septembre 2022)
ISBN : 9782702166345
434 pages
Quatrième de couverture
Alors que Los Angeles fête le passage à la nouvelle année, l’inspectrice Renée Ballard est appelée sur une banale scène de crime. Mais la victime, un garagiste endetté, n’a pas été tuée au hasard des festivités. Ce meurtre est en effet lié à un autre, sur lequel a jadis travaillé l’illustre Harry Bosch, trop heureux de reprendre du service pour aider Ballard. D’autant plus que celle-ci a déjà fort à faire avec une enquête en parallèle qui la voit traquer un sinistre duo de criminels surnommés les « Hommes de minuit ». Dans cette affaire, présent et passé se rejoignent et les monstres que Ballard et Bosch recherchent sont prêts à tout pour garder leurs secrets.
14:48 Publié dans 02. polars anglo-saxons | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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