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09/02/2025

Game Over, d'isabelle Villain

game.jpgRebecca de Lost est commandant de police. Avec son équipe, elle mène des enquêtes de main de maître. Mais cette fois-ci, c’est très compliqué. Tout part de faits divers qui pris séparément n’éveilleraient pas forcément de soupçons et puis …. Les jours, les heures des décès similaires, toujours commis dans deux quartiers ciblés laissent à penser que tout cela n’est pas dû au hasard.

Qui agit ? Quelqu’un tire-t-il les ficelles dans l’ombre ? Comment sont choisis les victimes et surtout pourquoi ? Dès le début on perçoit que les enquêteurs ne savent pas par quel bout commencer leurs investigations. De plus, Rebecca est préoccupée par une découverte en lien avec sa famille. Elle ne sait pas ce qu’elle risque de mettre au jour et cela la perturbe énormément. À tel point que ça joue sur son travail et que ça interfère. Est-elle moins performante à cause de tout ça ? Elle ne veut pas en parler et pourtant les collègues la sentent moins disponible et se posent des questions… Ne risque-t-elle pas de faire des erreurs, d’oublier une procédure ? Est-elle consciente de son état ? Pourquoi ne se confie-t-elle pas à son compagnon, à ses coéquipiers ? Son silence crée un mal être et ce n’est pas bon.

J’ai trouvé cet aspect de l’histoire très intéressant. Il nous montre l’humanité de Rebecca, les limites entre vie privée et professionnelle. Le point de rupture et comment tout cela s’enchaîne, se noue, se tisse. Elle n’est pas infaillible, elle est comme tout le monde, elle a des forces et des faiblesses. Mais dans son métier, il faut agir vite et bien, ne pas se tromper et surtout pour cette affaire, arrêter ce qui semble être une spirale infernale que personne ne maîtrise.

L’écriture fluide, addictive, d’Isabelle Villain entraîne le lecteur, la lectrice, dans les méandres d’une aventure terrible. On sait que les réseaux sociaux peuvent être dangereux, voire manipulateurs, on n’ose pas penser que ce pourrait être possible et pourtant… Il en faut peu pour embobiner quelqu’un qui se cherche, qui a besoin d’un but dans sa vie, qui a subi des traumatismes. Lorsque l’individu a le sentiment d’être, enfin, compris et écouté, il est prêt à tout pour obtenir des réponses, de l’adrénaline, une certaine forme de reconnaissance.

Ce nouveau roman fait froid dans le dos, la tension monte au fil des pages. Est-ce que c’est possible de stopper la folie des hommes ? L’auteur donne des explications à une partie de l’engrenage qui se met en place et qui conduit à ses exactions terrifiantes, mais on se demande sans cesse comment on peut en arriver à de telles horreurs…. Et pourtant, on connaît des réalités qui ne sont pas loin de cette fiction… Brr …

J’ai suivi la course poursuite des gendarmes, la quête personnelle de Rebecca (avec une incursion dans le passé captivante), plusieurs thèmes sont abordés, tels les liens familiaux, les non-dits, le passé qui nous hante, la culpabilité, les dangers du numérique lorsqu’on est inactif et réceptif parce que trop isolés.

Un récit particulièrement réussi !

Éditions : Taurnada (16 Janvier 2025)
ISBN : 978-2372581424
256 pages

Quatrième de couverture

Une vieille dame meurt écrasée sous les roues d'un bus. Un nouveau fait divers dans les rues de Paris.
Cependant, d'autres « accidents » sont rapidement à déplorer, laissant présager que ces tragiques événements ne sont que les prémices d'un sombre dessein.
Le groupe de Lost se retrouve à la tête d'une affaire qui va bousculer toutes ses certitudes.
Frustration. Colère. Incompréhension. Impuissance…

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