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21/10/2012

Volte-face, de Michael Connelly (chronique 3)

volte_face.jpgUne chronique de Cassiopée.

 

Chez Connelly, beaucoup de ses (derniers) romans tournent autour de deux personnages récurrents: Mickey Haller et Harry Bosch. Le premier est un grand avocat de la défense, plutôt « bien propre » sur lui, le second un policier, inspecteur, détective à ses heures et surtout « électron libre » tant il aime mener ses enquêtes à sa guise. Assez peu conventionnel, torturé par ses démons intérieurs, il n’en est pas moins attachant et j’ai un faible pour lui.

Peut-être est-ce dû au fait qu’il fait partie de mes lectures de chevet depuis bien plus longtemps que Mickey Haller ? Toujours est-il que dans un des livres précédents, ces deux hommes se sont découvert demi-frères….

L’occasion était belle pour l’auteur de les mettre en scène dans un même livre, à peu près à parts égales d’intervention. C’est chose faite avec ce dernier opus.

Nous alternerons les chapitres où Mickey parle en disant « je » car c’est lui qui se raconte, et ceux où Harry sera évoqué à la troisième personne du singulier. Ceci aurait pu créer une gêne de lecture mais il n’en est rien. Les personnages secondaires sont les « habituels » de l’ex femme de l’un à la fille de l’autre en passant par les collègues et plus si affinités même si l’histoire est terminée…. La plupart ont déjà « participé » à l’une ou l’autre des aventures des deux hommes.

Le livre est partagé en quatre parties et j’ai nettement préféré (et ressenti un réel plaisir de lecture pour) les deux dernières. A ce moment là, on rentre dans le vif du sujet, à savoir la justice et les procès aux Etats-Unis. Le système est très particulier là-bas et même s’il a été expliqué dans un ouvrage paru antérieurement, le rappel est nécessaire. D’autant plus qu’il fait partie de l’intrigue. Le choix des jurés, leur façon d’intervenir, les objections des uns et des autres, les réactions provoquées par les témoignages…. Dans les prétoires américains, lorsqu’en quelqu’un s’exprime, il peut être questionné par les deux parties et le juge qui prend les décisions après chaque réclamation ou objection, a un rôle très important. Attendre ses décisions, ses choix et se poser des questions sur sa méthode d’analyse pour essayer de savoir comment il va réagir, crée un réel suspense. Tout cela est très intéressant jusqu’au dénouement final que l’on pouvait un peu imaginer…

Le contenu est plutôt crédible et donne du poids à cet écrit (le dernier avait été vraiment « tiré » par les cheveux). On est malgré tout, à mon avis, loin des premiers romans du maître.

En effet, les personnages, bien qu’ayant retrouvé un peu de consistance, ne sont pas fouillés jusqu’au plus profond de leur âme, comme l’auteur avait coutume de le faire, au début de sa carrière, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs

L’intrigue, elle-même, bien que l’idée de départ paraisse originale, reste relativement convenue.

Il n’en reste pas moins que Mickey Haller dans un rôle à contre courant, Harry Bosch, toujours aussi captivant, cherchant avec des méthodes bien à lui, à obtenir un maximum d’éléments pour aider l’accusation, la lecture reste un bon moment.

Donc ne fuyez pas ce roman!

Malgré tout, un conseil : si vous ne connaissez pas Michael Connelly, prenez ses premières parutions pour le découvrir !

 Cassiopée

 Une autre chronique sur ce roman, celle d’Albertine.

Une autre chronique sur ce roman, celle de Christophe.

Titre: Volte-Face
Auteur: Michael Connelly
Traduit de l’anglais par Robert Pépin
Éditions: Calmann-Lévy (Mai 2012)
Nombre de pages: 440
ISBN: 9 782702 141533

 

Quatrième de couverture

Grand avocat de la défense, Mickey Haller est bien surpris lorsque le procureur du comté de Los Angeles le prie un jour de plaider pour l’accusation. Et l’affaire n’est pas des moindres. Incarcéré depuis vingt-quatre ans pour le meurtre d’une fillette, Jason Jessup vient d’être libéré sous caution, le tribunal ayant conclu à la nécessité d’une révision de son procès suite à un test ADN qui semble l’innocenter. Haller est sûr que Jessup est coupable et prend Harry Bosch comme enquêteur et son ex-épouse, Maggie McPherson, comme assistante. En face de lui, l’avocat Clive Royce, dit « l’astucieux », et des médias tout excités par ce procès : quoi de plus sensationnel qu’un tueur innocenté par son ADN ?
À ceci près que Jason Jessup, qui parade devant les médias le jour, se livre à d’étranges activités la nuit.