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09/09/2014

La démission de Montalbano, d’Andrea CAMILLERI

demission_montalbano.jpgUne chronique de Paul.

 Andréa Camilleri est devenu à la fin des années 1990 l’auteur fétiche du Fleuve Noir avec Sandra Scoppettone, pour le domaine polar, est à l’honneur avec un recueil de nouvelles : La démission de Montalbano.

Nous retrouvons donc ce commissaire opérant à Vigata, petite ville imaginaire de Sicile, entouré de son équipe composée de l’adjoint Augello, de Gallo, Galazzo, Fazio et du gaffeur Catarella, dans des aventures qui s’apparentent à celles vécues par le commissaire Maigret ou encore celles du commissaire Joubert, héros imaginé par J.C. Aschéro et dont les exploits furent diffusés sur France Inter et dans une série éditée au Fleuve Noir à la fin des années 80 (1980 je précise).

Montalbano est un solitaire, un humaniste, un gastronome et s’il prend son métier à cœur, il possède d’autres pôles d’attraction. Toutefois ses relations avec Livia, qui vit sur le continent, sont houleuses, épisodiques, charnelles parfois, lorsqu’il en a le temps et l’envie.

Un petit cambrioleur qui assiste à une drôle de mise en scène jouée par les occupants d’un appartement jouxtant celui qu’il allait violer; un berger qui découvre le corps d’une femme et alerte la police à l’aide d’un portable; un individu qui tire sur de vieilles dames dont il vient d’arracher le sac à main, les premières fois à blanc; un appel au secours écrit sur un bout de papier et retrouvé dans une jarre de terre cuite achetée sur le marché; un interlocuteur qui enjoint le commissaire, alors qu’il déjeune dans un petit restaurant où il possède ses habitudes, d’exécuter proprement un travail pour lequel il aurait déjà perçu une avance; un employé de mairie décédé à la suite d’un accident de la circulation alors qu’il rentrait chez lui en état d’ébriété, ce qui peut arriver à tout un chacun sauf que le mort en question ne pouvait pas boire une goutte d’alcool, voici quelques-unes des enquêtes confiées à notre héros. Sans oublier la nouvelle éponyme du recueil, dans laquelle le héros se confronte à son créateur.

Un régal que ce recueil composé de vingt nouvelles qui se dégustent comme ces gourmandises que l’on achète. On en prend une, puis deux, puis trois, puis bientôt le sachet est terminé alors que l’on se promettait d’en garder pour le lendemain. Humour, humeur, pour les aventures pittoresques d’un commissaire épicurien qui privilégie les instants de méditation sur la plage aux mouvements de foule.

  

Paul (Les lectures de l'oncle Paul)

 

La démission de Montalbano
Andrea CAMILLERI
Première édition Grand Format, Fleuve Noir - 2001.
Traduction Serge Quadruppani).
Réédition Pocket mai 2005.
352 pages. 6,80€.