13/01/2013
"Pure", de Julianna Baggott
Une chronique de Cassiopée.
« Pure » est un roman le plus souvent qualifié de dystopie jeunesse.
Petite note de la rédactrice :
Dystopie, n’est pas un « gros mot », c’est le terme employé pour désigner une contre-utopie.
Récit de fiction qui décrit une société imaginaire où tout ne va pas pour le mieux. A travers le récit, l’auteur a l’intention de mettre en garde ses lecteurs contre les prises de pouvoir abusives.
Bien entendu, le genre n’est pas nouveau. J’en veux pour preuve le très bon « 1984 » de George Orwell ou « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, que j’ai dévorés en leur temps et que je n’ai pas oubliés tant ils étaient « marquants ».
Il faut croire que j’ai gardé une âme d’adolescente ou que Julianna Baggott écrit aussi bien pour les jeunes que pour les adultes… Je ne me prononcerai pas… Toujours est-il que ce livre se lit d’une traite pour peu qu’on ait du temps. Comme cela n’a pas été mon cas, j’étais frustrée chaque fois que je le posais (heureusement j’avais « butiné » et je connaissais la trame de toute façon pas très difficile à deviner…)
On se trouve donc dans un monde où la terre a été détruite. Les « Purs », protégés de l’horreur, sont dans un Dôme (tiens Stephen n’est pas loin…) aseptisé, où on les « code » pour qu’ils deviennent ce qui sera bon pour eux mais que, évidemment, ils ne choisissent pas… Ils ne savent pas tous ce qui se passe à l’extérieur et on ne leur dit pas la vérité. Cette dernière étant réservée aux chefs. A l’extérieur, il y a eu les détonations. Les habitations n’en sont plus, tout est recouvert de poussière et les gens sont morts ou blessés. Des blessures, très bien imaginées par l’auteur, puisque les personnes ont « fusionné » avec l’objet ou le lieu où ils se trouvaient: imaginez, vous teniez un livre à la main, il ne vous quittera plus… si vous n’aviez pas apprécié cette lecture, le reste de votre vie va être terrible…
Je ne surprendrai personne en disant que, dans chaque entité, il y aura des sujets qui seront bons ou méchants, que certains voudront sortir et d’autres rentrer; qu’ils se rencontreront, s’aimeront …stop on n’est pas dans un conte de fées mais bien dans un monde dur, terrible, terrifiant ….
Le récit est très réaliste et les personnages, malgré leurs différences, évoquent des images dans notre esprit car tout cela n’est pas si loin de nous, à une époque qui pourrait être la nôtre. On voit tout à fait ce que la folie des hommes déclencherait s’ils se laissaient emporter par l’envie de pouvoir, de domination.
Je pense que c’est pour cette raison que j’ai lu avec beaucoup de plaisir ce roman. On ne se sent pas vraiment déconnectés car ce sont des humains, avec une vie comme la nôtre, des sentiments qui « nous parlent ».
De plus, l’écriture est fluide, les descriptions très visuelles (d’ailleurs une adaptation est prévue au cinéma…..je m’interroge, l’auteur aurait-elle écrit avec l’idée de mettre son texte en film ?)
Le contenu est assez fascinant. Bien qu’on ait parfois l’intuition de ce que vont devenir les protagonistes, ont lit un peu pour vérifier nos hypothèses et on se laisse vite entraîner.
C’est donc une lecture tout à fait agréable, qui nous rappelle, si besoin est, que:
« Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants »
(Antoine de St-Exupéry)
Cassiopée
Titre: Pure
Auteur: Julianna Baggott
Traduit par Laurent Strim
Éditeur: J'ai lu Librio (3 octobre 2012)
Nombre de pages: 544
ISBN: 978-2290034255
Présentation de l'éditeur.
Depuis les Détonations qui ont ravagé le monde, Pressia vit avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts... ou achever les plus faibles. Pressia n'a plus le choix, elle doit se préparer à fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une petite partie de la population, les Purs, s'est réfugiée avant la catastrophe. Partridge n'a qu'une idée en tête : sortir. Mais comment survivre dans ce monde post-apocalyptique où tout est presque mort ?
Biographie de l'auteur
Romancière, essayiste et poète, Julianna Baggott est également professeur de création littéraire à l'Université de Floride. Auteur de plusieurs best-sellers, elle figure très souvent sur les listes du New York Times.
11:29 Publié dans 06. Il y a une vie hors du polar ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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