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21/11/2024

Gare aux Brotteaux, de Jacques Morize

brotteaux.jpgLyon 6ème , la gare des Brotteaux, et voilà le commissaire Séverac reparti dans une nouvelle aventure. Quand il enquête, on le suit dans les différents coins du quartier choisi et on visite Lyon. C’est très visuel pour qui connaît la ville et si on n’y a jamais mis les pieds, je pense que ça donne envie d’y aller (enfin, pas partout, il vaut mieux zapper certaines adresses), même si on est stéphanoise comme moi.

Abel Séverac est installé à Lyon, sa femme est restée à Paris et ils se voient de temps en temps. Ils étaient sur le point de divorcer (Monsieur n’est pas très fidèle) mais finalement, avec deux logements et des visites ponctuelles, le couple continue d’avancer (et lui de profiter de chaque joli corps qui s’offre à lui mais chut…)

Cette fois-ci, c’est la veuve d’un journaliste d’investigation qui demande que soit examiné le supposé suicide de son époux alors qu’il était à Minorque. L’affaire est confiée à Séverac qui collabore avec les policiers sur place. Il est vite établi que l’homme n’est pas tombé de la falaise tout seul, qu’il travaillait sur un livre et que ses questions dérangeaient. Abel va devoir la jouer fine pour comprendre ce qu’il en est réellement. Pour certains, le mensonge est une seconde nature et il risque de se faire manipuler.

En parallèle, certains de ses collègues investiguent sur le meurtre d’une prostituée, probablement tuée par un roi de la nuit, cet univers où les règles ne sont plus les mêmes …. Le lecteur verra, en tournant les pages s’il y a un lien entre les deux histoires…

Les personnages sont présentés avec doigté, les relations qu’ils établissent entre eux également. On découvre que le regard d’Abel peut évoluer, face à la maternité, face à la place (trop ? très ?) importante de son métier dans sa vie, qui peut parfois mettre sa famille en danger… Il doit apprendre à doser ses actions quotidiennes, sans s’emballer et en gardant un certain équilibre. Pas facile pour lui !

L’intrigue est menée de main de maître, Jacques Morize ne laisse rien au hasard et il sait parfaitement où il nous emmène, quitte à nous faire prendre des chemins détournés en semant des indications trompeuses. J’aime bien sa façon de présenter les choses, on est rapidement au cœur des événements, ça bouge, les rebondissements maintiennent le suspense et on se demande comment tout cela finira et quand on le découvre, on reste scotché.

Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce récit, c’est le fait que l’auteur ait mis en avant des sujets actuels, liés au milieu médical. Il explique que certains n’agissent que pour le profit en trichant, en volant, en étant violent pour obtenir ce qu’ils veulent. Il n’hésite pas à égratigner les urgences en rappelant que le système hospitalier va mal.

L’écriture de l’auteur est pleine de vie, teintée d’humour, il prend celui ou celle qui lit à témoin avec des notes de bas de page pour des mots inventés ou détournés, pour des situations cocasses. C’est très amusant et ça apporte un côté pétillant au texte.

Un excellent moment de lecture !

Éditions : AO-André Odemard (11 octobre 2024)
ISBN : 978-2382000366
274 pages

Quatrième de couverture

Le corps de Christophe Navier, journaliste d’investigation français, est retrouvé au pied d’une falaise de l’île de Minorque. L’épouse du défunt ne croit pas au suicide. Elle porte plainte, exigeant l’ouverture d’une enquête qui échoit au commissaire Séverac. Très vite, la thèse d’un assassinat s’impose, dont le mobile serait le sujet du livre sur lequel Navier travaillait. Pendant que Séverac s’attaque à cette affaire, Culbuto et son équipe traquent “le roi de la nuit lyonnaise”.