14/10/2012
L'homme de Kaboul, de Cédric Bannel, est le prix 2012 des chroniqueurs de "un polar-collectif".
Polars francophones 2012 : le prix des chroniqueurs de "un polar-collectif" a été décerné à « L’homme de Kaboul », de Cédric Bannel (éditions Robert Laffont).
Le lauréat du prix des chroniqueurs est enfin connu ! Après dix mois de discussions et d’échanges entre les dix-huit chroniqueurs de un polar-collectif spécialisés dans les chroniques de polars, le résultat est tombé : c’est Cédric Bannel et son roman « L’homme de Kaboul » qui a décroché la timbale !
La discussion a été animée. Sur les trente-six romans en lice au mois de décembre 2011, il n’en restait plus que deux dans la course le vendredi 12 octobre 2012 : Le Mur, le Kabyle et le marin, d’Antonin Varenne (Editions Viviane Hamy) et L’homme de Kaboul, de Cédric Bannel. Ce dernier l’a finalement emporté d’une courte tête, ce qui n’a rien d’étonnant car ces romans sont tous les deux d’une grande qualité.
Cédric Bannel
Un roman qui sort de l’ordinaire…
L’homme de Kaboul nous propose (dixit l’un des chroniqueurs, Paco) « Une intrigue intéressante, passionnante et bien ficelée qui nous fait voyager entre la Suisse et l'Afghanistan, à pieds ou au volant de vieux 4x4 Toyota déglingué sur des chemins terreux et dangereux, en compagnie de personnages bien variés; des salopards, des faux-culs, des paumés, des trafiquants, des terroristes, des femmes soumises, violées et humiliées mais aussi des femmes fortes et combattantes ».
Le cadre de ce roman dépasse celui des polars classiques, même si l’intrigue policière est aussi astucieuse que bien ficelée. La découverte de l’Afghanistan contemporain que nous permet ici Cédric Bannel est vraiment originale et laissera aux lecteurs un souvenir inoubliable. La documentation sur laquelle il s’appuie, les afghans de tous bords qu’il a rencontrés et avec qui il a discuté, donnent une grande richesse et une forte crédibilité à ce livre.
L’écriture est remarquable, fluide, parfaitement adaptée au sujet traité. Le personnage d’Oussama, héros du roman, est particulièrement intéressant. Il est plus que rare dans des polars occidentaux d’avoir comme personnage principal un musulman profondément croyant et pratiquant qui n’est pas montré d’une façon caricaturale, mais au contraire dans toute la complexité de ses convictions et des influences qu’il a subies, liées à celles qu’à connues son peuple. Les personnages secondaires sont eux aussi montrés avec subtilité.
Un grand polar donc, qui nous permet de saisir la vie quotidienne des afghans, de voir le pays « de l’intérieur » et pas seulement avec le point de vue des forces alliées d’occupation, mais un roman qui est aussi un bon moment d’évasion !
L’équipe des chroniqueurs de un polar-collectif peut être contactée pour tous renseignements complémentaires sur ce prix ainsi que sur le prix 2013 (en préparation) à l’adresse suivante : postmaster@un-polar.fr
11:23 Publié dans 05. Actualité du polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |