Entretien avec Catherine Bessonart

 

 

 

 

 

 

Après avoir chroniqué le roman de Catherine Bessonart  la palette de l’ange, Cassiopée a interrogé l’auteur.

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Cassiopée. Palette.... Ce mot fait penser aux peintres et à la couleur.  Si la vie était déclinée en deux couleurs, lesquelles choisiriez-vous et pourquoi?

Catherine Bessonart. Le noir et blanc colleraient certes avec le monde du polar, mais d’une part ce ne sont pas vraiment des couleurs et d’autre part ça réduirait l’éventail des possibles.

Votre question me rappelle celle de mon acupuncteur : Quelle est votre saison préférée ? Mais toutes ! Pourquoi choisir ? Et de surcroît la réponse varie selon l’humeur du jour… Alors disons qu’aujourd’hui ce serait pourpre et or. Mais demain…

Cassiopée.  Comment vous est venue l'idée de ce roman? Comment l'avez-vous écrit? Aviez-vous un plan?

Catherine Bessonart.  J’allais dire « on »… en tout cas en ce qui me concerne, je ne sais jamais vraiment comment naît une idée. C’est un ensemble de choses : des personnes que l’on croise et qui deviennent parfois des personnages, des lieux, des impressions… un entrefilet dans un quotidien, des bribes d’une conversation téléphonique, des instants volés.

On me demande souvent « qu’est-ce que vous faites quand vous n’écrivez pas ? »  Mais quand je n’écris pas, j’écris ! Les questions des autres aident souvent à y voir plus clair et  pour revenir à la vôtre : j’ai d’abord musardé, j’ai observé avec, comme d’habitude, un petit carnet à portée de la main, je me suis imprégnée comme une éponge, j’ai regardé la vie et puis un jour, tout ressort.  Et de ce puzzle naît rapidement une structure.

Cassiopée. Votre personnage principal, Chrétien,  a-t-il été dès le début un homme dont vous saviez qu'il habiterait plusieurs livres?

Catherine Bessonart. Je l’ai su très vite et  sans l’avoir décidé.

 Cassiopée.  Comment et pourquoi êtes-vous venue à l'écriture? Quand écrivez-vous? Avez-vous des rituels d'écriture?

Catherine Bessonart. J’ai toujours écrit. Je savais à peine écrire que j’écrivais. Toute petite, j’avais (déjà) des carnets sur lesquels j’avais noté : l’inspecteur Catherine B. mène l’enquête. Je sortais dans mon quartier et je suivais très discrètement une personne sur laquelle j’avais jeté mon dévolu et je notais ses déplacements, ses rencontres et ce que j’imaginais de ses états d’âme.  Et depuis j’écris. Des piges dans la presse, des pièces de théâtre, des scénarios...

 Cassiopée.  Le monde du polar comporte de grands noms dans plusieurs pays et des auteurs "incontournables". Qu'est-ce qu'un excellent polar pour vous?

Catherine Bessonart. C’est un livre qu’on croit tenir et qui vous tient.

 Cassiopée. Avez-vous un "livre sur le feu"? Voulez-vous nous en dire quelques mots?

Catherine Bessonart.  Bien sûr ! Le troisième Chrétien Bompard qui tournera autour de l’idée de discrimination  et un roman noir sur une relation de haine entre un père et son fils. Je ne sais pas encore lequel sortira le premier.

 Cassiopée. Avez-vous autre chose à partager avec les lecteurs?

Catherine Bessonart. Tout ce que j’ai à leur dire passe par mes livres, en même temps j’ai toujours beaucoup de plaisir à les rencontrer dans des salons, à l’occasion d’un prix ou de dédicaces dans des librairies, les échanges sont souvent passionnants et émouvants.