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21/02/2015

L.A. pour les intimes, de David Guinard

la pour les intimes,david guinardUne chronique de Cassiopée.

 Il cherchait la femme…

 

 David Marquan a fui la France et maintenant installé aux Etats-Unis, il « fait le détective » à L.A., en Californie. Il a une secrétaire mignonne, efficace  et sympathique mais il oublie parfois qu’elle peut vraiment être autre chose qu’une potiche, un bras droit par exemple. Non pas qu’il soit gauche et malhabile quoique …. Lorsqu’il enquête, il rencontre des personnes, pose des questions, et de temps à autre, on le voit arriver avec ses gros sabots et pas manqué ceux qu’il veut interroger également… c’est la même chose lorsqu’il file une jolie femme en voiture  ou lorsqu’il se rend à des rendez-vous isolés tout seul, il est alors obligé d’appeler au secours … Ses maladresses lui donnent un côté attachant et pour compenser il a un cerveau bien placé dont il sait se servir. Il lui faut malgré tout un peu de temps pour démêler toutes les informations qui lui arrivent, d’autant plus qu’il s’est mis dans l’idée d’écrire un livre et que cela l’occupe.

 Nous aurons d’ailleurs droit à quelques extraits de ce « livre dans le livre », ceci apportant des digressions dans le suivi de l’enquête. Je ne pense pas que c’était indispensable et cela ne m’a pas permis, ce que je croyais au départ, de mieux comprendre David Marquan. Peut-être même que cela m’a insupporté car je le trouvais un peu « dispersé », ayant envie de lui dire « Bon, tu te remets au boulot !, j’attends la suite moi…. »

Parce que, c’est vrai, cet ebook à un côté addictif , on a envie de savoir ce qui va se passer et comment tout ce qui est révélé petit à petit est lié.
Ceci étant dans l’ensemble, plutôt positif.

 Mais comme l’auteur débute, il y a forcément, quelques petits « bémols ». Les « il fallait que j’apprisse, il fallait que je vainquisse ou il jetât », qui montrent une parfaite connaissance du subjonctif imparfait (que l’on n’utilise plus de nos jours… pour le plus grand bonheur de mes élèves) m’ont proprement insupportée. Pourquoi ? Non seulement ce n’est pas élégant à lire, mais en outre cela donne une écriture un tantinet surannée et cela n’avait pas lieu d’être dans le contexte présenté avec un homme de trente cinq ans, qui ne semble pas plus que ça amoureux des vieilles « lettres » …. Lisez ceci pour vous faire une idée : « J’aurais voulu que la nuit ne vînt pas, et que le soleil, en se retirant, jetât un dernier coup d’œil sur notre lit, afin qu’il repoussât, par compassion ou par curiosité, le sursis crépusculaire. » Cela aurait pu être poétique mais là, c’est lourd, enfin pour moi…. Entre la conjugaison et les quelques longueurs, le contenu aurait pu être allégé et je pense qu’il y aurait gagné.

 Hormis cela, l’intrigue est bien pensée, le tout bien ficelé même si, en habituée des polars, j’ai vu venir quelques situations. L’auteur a de l’imagination, il a fait de son mieux (et c’est plutôt réussi), pour retranscrire l’ambiance de là-bas. On peut supposer que, comme le bon vin, il va aller en se bonifiant et que son prochain opus sera encore plus abouti.

  L.A. pour les intimes
Auteur : David Guinard
Format : Format Kindle
Taille du fichier : 1265 KB
Nombre de pages de l'édition imprimée : 623 pages
Éditeur : Librinova (5 décembre 2014)

 Présentation de l’éditeur

Dix ans déjà que David Marquan a fui son passé et la France pour s’exiler à Los Angeles. Devenu un « privé » spécialisé dans les relations extraconjugales, il est aussi écrivain le dimanche, et se prend à rêver, parfois, d’une vie mouvementée, digne de son héros de papier. Et puis un jour, une femme vient le trouver pour une enquête banale : un mari volage qu’il s’agit de pister. Oui mais voilà : l’homme disparaît, et ne réapparaît qu’une fois suicidé dans d’étranges circonstances, celles d’une affaire vieille d’un an !
Marquan prend sur lui de résoudre l’affaire. Il n’a aucun indice tangible, aucune piste sérieuse, seulement cette intuition : chercher la femme… Cette femme, serait-ce Deborah McClure, épouse du sénateur et amante du mari suicidé ? L’hypothèse est… séduisante.