01/09/2017
Le meurtre d'O'Doul Bridge, de Florent Marotta
Une chronique de Cassiopée
Tout d’abord une mention spéciale pour la couverture. Elle donne envie de lire par ses couleurs, son côté « vivant », tout en mouvement. Elle reflète bien l’atmosphère de ce roman, qui bouge, s’emballe parfois, vibre de sons, d’aperçus et de lumières à l’image de la ville de San Francisco où il se déroule.
Michael Ballanger est un français qui a choisi de vivre là-bas, loin de son pays d’origine. Il a décidé de se reconstruire, d’essayer d’oublier ses démons, sa culpabilité, ses tourments. Il est le French Coach, celui qui aide, qui conseille, qui accompagne…. C’est parfois plus facile de s’occuper des autres, de leur dire ce qu’il faut faire que de gérer ses propres problèmes, n’est-ce pas ?
Bien entendu, il a des tourments, une part d’ombre, une douleur diffuse mais c’est un homme et il cache sa faiblesse sous une apparente robustesse, une forme d’autodérision, une propension à narguer, à tancer les autres …. quitte à payer le prix fort par la suite …..
Un homme a été assassiné et voyant la mort lui tomber dessus, il a appelé Michael Ballanger dont il était un des clients. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les téléphones mobiles sont de vraies mines d’information et que tout se sait… La police n’a aucune difficulté à retrouver trace de ce coup de fil et remonte jusqu’au French Coach, qui, lui, leur explique qu’il n’a rien à se reprocher ….. Ce ne sera pas si simple. D’abord, il y a un flic fouineur qui ne va pas le lâcher, puis sa fille qu’il n’a pas vu depuis des années qui débarque, ensuite des personnes qui n’apprécient pas trop qu’il mène l’enquête (car il a décidé de comprendre ce qu’il s’était passé) qui le menacent … Il va lui falloir avancer en gérant tous ces paramètres et surtout en prenant garde aux retours de bâtons … Ils sont nombreux ceux qui attendent qu’il fasse un faux pas, et sa fille aimerait bien passer du temps avec lui, le voir plus souvent …. De plus, le milieu dans lequel les investigations l’entraînent est fragile, propre à se fermer devant trop de questions, à occulter la communication car les hommes n’ont pas le souhait qu’on connaisse la partie secrète de leur vie.
Rien ne sera donc aisé pour Michael mais c’est un homme qui en veut, qui ne recule devant rien et qui a suffisamment de force de caractère pour ne pas se laisser abattre alors vaille que vaille, il continue.
C’est avec une écriture et un style vifs, incisifs, que Florent Marotta nous emmène à la suite de son personnage, un homme atypique. Il y a du rythme, de l’action, les cauchemars de Michael permettent d’apporter une réflexion plus profonde sur le poids de la culpabilité, sur le deuil, sur le chemin à accomplir vers la résilience ….
J’ai beaucoup apprécié ce roman, sans temps mort, et avec une réelle atmosphère.
Le meurtre d'O'Doul Bridge
Auteur : Florent Marotta
Éditions : Taurnada (Septembre 2017)
ISBN : 978-2372580304
248 pages
Quatrième de couverture
San Francisco, sa baie, son océan, sa population cosmopolite. C'est dans cette ville de l'Ouest américain que Michael Ballanger a décidé de se reconstruire. Mais le voilà mêlé au meurtre d'un notable. Au moment de mourir, l'homme a composé un numéro, le sien. Alors la tourmente l'emporte. Réveillant les douleurs du passé.
06:20 Publié dans 01. polars francophones | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le meurtre d'odoul bridge, florent marotta | Facebook | |