Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/07/2011

Bloody Valeria, de Stéphane Gravier

bloodyvaleria.jpgUne chronique de Cassiopée

A «petit éditeur», grand écrivain …

 Grand écrivain … entendez par là, pas forcément connu mais capable de surprendre et ça, c’est déjà beaucoup, n’est ce pas ?

 Le premier roman de Stéphane Gravier est prometteur. Il y a encore ça et là, quelques imperfections de style, quelques pages qui auraient pu gagner en consistance mais rien de grave …

 Pourtant, les premières lignes peuvent sembler un peu longues et certains diront qu’ils n’iront pas plus loin. Dommage pour eux, ils ont tort !

 Donc, un début pas très prompt à se mettre en place. Stéphane Gravier installe les différents protagonistes dans leur quotidien, leurs relations, précisant quelques traits de leur caractère pour qu’on les connaisse mieux. Ces chapitres seront nécessaires pour « asseoir » la suite du récit mais peut-être aurait-il fallu mettre un des événements notoires assez vite, quitte à écrire en « flash-back » pour présenter un personnage, afin de capter immédiatement l’attention du lecteur. Mais ce n’est que mon avis …

 Le récit est écrit de façon alternée, « je » lorsque Victor s’exprime, à la troisième personne du singulier lorsqu’il s’agit du reste de l’histoire.

Lorsque Victor parle, le vocabulaire est adapté à cet homme, quelqu’un d’ordinaire, ayant eu des galères, sans but particulier dans la vie, un peu « je m’en foutiste », qui va se trouver entraîné dans une série d’enchaînements le dépassant, mais parallèlement l’obligeant à donner « sa pleine mesure », à aller au fond de lui-même chercher les ressources pour faire face. Ce qu’il vivra l’obligera « à grandir ».

Valeria est l’autre personnage attachant de ce roman. Les indices, pour mieux la cerner, sont distillés au compte-gouttes, nous avançons dans l’histoire et nous apprenons à la connaître, nous la comprenons mieux.

Les personnages secondaires, Nathan, Marcel ou autres, sont bien installés dans l’intrigue, ils sont suffisamment bien « amenés » pour qu’on ne se mélange pas et qu’on suive le déroulement sans aucun problème.

 Le milieu politique est évoqué avec finesse, sans trop en faire pour ne pas lasser le lecteur et l’emmener dans les coins et recoins des partis politiques, ce qui n’aurait pas eu un grand intérêt. On reste dans ce qu’il est nécessaire de savoir pour suivre le fil conducteur du livre et dans des situations très abordables au niveau de la compréhension.

 Eventuellement, on peut considérer que la fin est un peu expéditive, escamotée, mais c’est toujours délicat de juger. Le fait d’écrire un roman assez court permet aussi de garder le lecteur « sous tension », de lui donner envie de continuer, sans s’arrêter, jusqu’au dénouement final. Qui sait ? Je ne serais peut-être pas restée le nez sur mon livre s’il y avait eu trop de précisions ?

 L’intrigue est bien pensée, les rouages mis en place bien imaginés, les pièces du puzzle s’emboîtent petit à petit et après les premiers chapitres où tout s’installe, on va de rebondissement en rebondissement, se laissant emporter par un récit vif où l’on trouve tour à tour, un peu d’amitié, un peu d’amour, un peu de frissons, un peu de trahison, de mensonge, etc …. tous les ingrédients qui font de ce roman, un bon policier.

 Il faut signaler qu’une bande son (disponible sur deezer) accompagne ce livre.

Cassiopée

 

 

Titre : Bloody Valeria

Auteur : Stéphane Gravier

Nombre de pages: 236 pages

Editeur : Mon Petit Éditeur (6 février 2010)

 

Quatrième de couverture :

 Quand votre usine ferme ses portes du jour au lendemain, sans raison apparente, et que votre frère reprend contact avec vous après deux ans de silence pour vous annoncer que sa femme et sa fille viennent d’être kidnappées, vous pouvez vous dire que les choses ne tournent plus vraiment rond. Mais quand vous découvrez un lien entre ces deux événements a priori totalement étrangers, vous comprenez qu’il ne s’agit là ni du hasard ni même de la malchance. Vous pouvez croiser les doigts et espérer que tout va bien se passer. Vous pouvez, mais au fond, vous savez qu’il est sans doute déjà trop tard et que plus rien ne pourra éviter le pire. "Bloody Valéria" est un thriller politique grand public, mêlant suspense, action et humour. Une histoire haletante, des personnages attachants et une écriture travaillée et piquante. Une très bonne lecture qui ravira les amateurs du genre mais aussi les autres.

 

Les commentaires sont fermés.