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04/08/2019

Une proie idéale, de Helen Fields (Perfect Prey)

41eNM9VcTxL._SX337_BO1,204,203,200_.jpgUne chronique de Cassiopée

 

De l’autre côté ….

Lorsqu’on découvre le doux visage de l’auteur, une ancienne avocate, on se demande comment elle a pu imaginer certains de ses personnages aussi retors, autant manipulateurs et pervers. Vous voulez lire du sombre ? Et bien foncez mais sachez qu’une fois commencé, vous n’aurez guère le souhait de poser ce roman tant il est prenant.

Nous sommes à Edimbourg, en Ecosse, en Juillet, il fait beau et chaud et c’est l’été. Une période de l’année où tout le monde est plus décontracté, où les sorties proposées se multiplient. Des jeunes sont à un concert de rock. L’ambiance est à la fête, certains dansent, chantent, et tout à coup, un des spectateurs s’écroule, mort. Il a été assassiné, rapidement, et d’une façon particulièrement atroce. Qui pouvait vouloir du mal à Sim, un travailleur social dévoué, qui n’a fait parler de lui que pour des événements positifs ? L’enquête semble d’ores et déjà difficile. Dans la foule, en extérieur, de nuit, les traces ADN ou caméras de surveillance sont quasiment inexistantes.

Ava Turner, Luc Callanach (un policier français qui exerce maintenant en Ecosse) et leurs collègues vont s’atteler à la tâche ingrate de repérer des indices, d’écouter des témoignages et surtout de comprendre… Il va même leur falloir anticiper car un autre meurtre, tout aussi horrible, vient d’être commis. Il s’agit cette fois-ci, d’une enseignante, aimée de tous et comme pour Sim, personne ne lui connaissait d’ennemis ….. Est-ce le début d’une série ? C’est très angoissant. Comment surveiller et mettre en sécurité les potentielles cibles ? Les enquêteurs ne savent pas par quel bout commencer leurs recherches et puis …des graffitis apparaissent et il est très vite évident qu’ils ont un lien avec les homicides, comme s’ils annonçaient l’identité de la prochaine victime.

C’est une piste mince mais quand on n’a rien à quoi se raccrocher, on essaie d’utiliser le moindre signe. Aidés par un journaliste astucieux, et un geek, les policiers vont se répartir les tâches, même si les deux premiers nommés doivent plutôt agir sous le manteau car la collaboration avec eux ne peut en aucun cas être officielle (et pourtant, ils sont astucieux et peuvent être d’une grande aide … si personne ne leur met des bâtons dans les roues…). Une autre affaire, en parallèle, ne va pas simplifier les relations entre les uns et les autres.

L’écriture est précise, la traduction fluide malgré quelques tournures de phrases qui m’ont un peu surprise. Le style est vif et addictif maintenant la tension a son comble. Les chapitres sont bien découpés sans longueur excessive. Le suspense monte au fil des pages et ne faiblit jamais. Les personnages sont bien « campés » avec des traits de caractère qui en quelques mots définissent un portrait précis. On imagine sans peine les diverses situations et on frissonne….on espère une résolution rapide ….

J’ai beaucoup aimé ce recueil et ses multiples entrées. Plusieurs thèmes sont abordés : les conflits d’intérêt dans un commissariat, les méthodes de travail en Ecosse, les risques avec internet, la folie des hommes, la manipulation, mais aussi les relations familiales, amicales, le poids de la parole ou de la culpabilité. Helen Fields met en place une intrigue complexe (je n’ai pas écrit « compliquée ») à la manière d’un gigantesque puzzle. Tout finit par s’emboîter petit à petit et chaque révélation apporte son lot de surprises. Il est stupéfiant de voir combien les divulgations des dernières pages peuvent bousculer tout ce qu’on avait cru percevoir… Et bien, cela ressemble à un iceberg, ce qui n’apparaissait pas est stupéfiant et explique tout le reste ! J’ai été scotchée !

 

Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Luce Michel
Éditions : Marabout (29 Mai 2019)
ISBN : 978-2501122702
432 pages

Quatrième de couverture

Bienvenue à Edimbourg, capitale européenne du crime.
Le festival de rock bat son plein à Edimbourg lorsque, dans la foule, un travailleur social s'écroule, éventré d'un coup de lame. La semaine suivante, le corps d'une institutrice, étranglée avec sa propre écharpe, est retrouvé dans un tas d'ordures.

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