22/10/2023
Bigoudis & petites enquêtes – Tome 4 : Panique sous le sapin, de Naëlle Charles
Quel bonheur de retrouver ma coiffeuse préférée !
Il y a des personnages de papier qu’on aimerait rencontrer. Léopoldine, Courtecuisse est de ceux-là. Rousse un peu potelée, elle tient un salon de coiffure avec son associée et meilleure amie. Elle élève ses deux ados le mieux possible. Son mari l’a trompée et a épousé sa sœur, une avocate aux dents longues…. Elle a aidé, plusieurs fois, le lieutenant Quentin Delval à résoudre des enquêtes mais ils sont en froid…. Elle habite en Alsace dans une petite bourgade typique où tout le monde se connaît ou presque.
Le mois de Décembre et les festivités approchent, il y a beaucoup à faire chez les Exp’Hairs et Les deux mères de famille coupent, frisent, brossent etc. À la gendarmerie, des jeunes sont arrivés, des GAV (gendarme adjoint volontaire), l’effectif est donc plus important. Voilà qu’une femme âgée vient de se faire renverser par une voiture et elle n’a pas survécu. C’était un acte volontaire et l’équipe se rend sur place. En parallèle, dans la bourgade voisine, le maire est retrouvé assassiné près du marché de Noël. Heureusement que les membres de la brigade sont plus nombreux ! Ils vont donc se partager en deux groupes et mener leurs investigations. L’élu tué est un bon ami du père de Léopoldine et il fait jouer ses relations pour que sa fille et son clan puissent se mêler de l’enquête. Cela n’ira pas sans quelques étincelles car ça fait beaucoup de monde dans les locaux du commissariat.
Évidemment, Léo va mener quelques investigations. Elle s’interroge et se demande s’il n’y a pas un lien entre les deux affaires. Comme à l’accoutumée, elle prend des initiatives (trop parfois), est un peu impulsive et veut régler ses comptes avec Quentin. Mais ces deux-là ont du mal à s’écouter, se comprendre et rien n’est facile.
L’intrigue est racontée des deux points de vue. Les chapitres alternent avec Quentin ou Léo en narrateurs. L’histoire se continue là où on la laisse mais ce n’est pas forcément le même ressenti, chacun sa sensibilité, son interprétation des faits. Quand Léo parle, c’est émaillé de mots alsaciens. Il y a également des dictons très drôles. C’est très bien fait car chacun a un style différent pour s’exprimer.
Elle est ennuyée, Léo, car elle a un lien affectif avec un des deux morts et pour elle c’est plus difficile mais elle cherche malgré tout, observe, déduit, réfléchit et fait preuve de beaucoup de finesse lorsqu’elle relie les indices. On avance avec elle et on se pose pas mal de questions.
J’aime beaucoup lire cet auteur. C’est du roman policier sans prise de tête, avec un peu de dérision, une atmosphère bien retranscrite, des protagonistes truculents. Cette fois-ci, elle aborde la jalousie et la place de chacun dans les familles, dans les couples, les difficultés de communication…
C’est une lecture plaisante où on ne s’ennuie pas une seconde.
De plus, Naëlle Charles a fait un récapitulatif des lieux et des personnages dans les premières pages, c’est bien pratique avec les noms alsaciens aux consonnances peu aisées à retenir. Et à la fin, les recettes des délicieux gâteaux de Noël évoqués tout au long du livre (on peut arrêter de saliver, il faut se mettre à la cuisine).
Éditions : Archipoche (12 octobre 2023)
ISBN : 979-1039204101
532 pages
Quatrième de couverture
Décembre approche : une période sacrée en Alsace, celle des festivités de Noël, des bredeles, et du vin chaud. Les préparatifs des fêtes vont être gâchés par un accident de voiture (pas si fortuit) et la découverte du corps du maire de Westheim, déguisé en Père Noël, étranglé avec une guirlande électrique sur la place du village. Un élu assassiné en plein marché de Noël et une richissime veuve renversée par un chauffard le même soir, ça n'arrive pas tous les jours. Bien que Léopoldine et Quentin soient en froid, ils vont devoir collaborer autour de ces deux enquêtes.
19:43 Publié dans 01. polars francophones | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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