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07/02/2021

La porte interdite, de Dean Koontz (The Forbidden Door)

koontz.jpgUne chronique de Cassiopée

Quatrième partie des aventures de Jane Hawk, ce roman se lit d’une traite tant l’écriture est addictive. C’est l’avant-dernier tome, semble-t-il, avant la conclusion qui verra ou pas, Jane triompher de ceux qui la poursuivent. Pour rappel, Jane est un ancien agent du FBI. Elle est la veuve de Nick, qui s’est officiellement suicidé mais qui a été victime de manipulations mentales. Elle a un petit garçon, Travis, qui a été confié à des amis. Elle se bat pour réhabiliter la mémoire de son époux et pour enrayer le mal que diffuse une organisation secrète. Cette dernière « programme » (avec les nanotechnologies) certaines personnes pour les faire obéir et prendre le pouvoir, ils deviennent alors des Modifiés, dociles, soumis, obéissants et capables de faire tout ce qu’on leur demande, même les pires choses.

Ce nouvel opus commence exactement où s’est clos le dernier et j’étais ravie de retrouver l’atmosphère intacte. L’auteur fait peu de rappels, ce qui évite des lourdeurs inutiles. Dès les premières pages, on est dans le vif du sujet. Travis est en danger et on ressent une peur immense à l’idée que ce petit garçon puisse souffrir. Sa Maman doit le rejoindre pour organiser la suite de sa défense car ceux qui le protégeaient ont subi un triste sort. Mais elle n’est pas la seule à vouloir le rejoindre. Ses poursuivants savent qu’elle est mère, et qu’elle va chercher à le retrouver. En la surveillant, en la pistant, ils se rapprocheront de l’enfant et pourront l’enlever, obligeant ainsi Jane à s’exposer.

La situation est délicate car les hommes de l’ombre ont réussi à s’infiltrer partout. Il est de ce fait très difficile de savoir à qui faire confiance. Malgré tout, Jane peut compter sur quelques personnes qui la croient et qui veulent l’accompagner dans sa lutte pour la liberté. Ils se mettent en danger, ils le savent, mais ils ne veulent pas renoncer aux valeurs qui les animent. Jane sait, presque instinctivement à qui elle peut faire confiance mais elle reste sur ses gardes tout le temps. Elle est intelligente, elle essaie d’anticiper les réactions de ceux qui la harcèlent. Elle a une volonté tenace et reste motivée malgré les difficultés.

J’avais peur d’une énième course poursuite à travers les différents états américains pendant cinq cents pages. Si c’est le cas au début du livre (et c’est nécessaire), les événements vont évoluer par rapport aux récits précédents. Travis est en grand danger mais ses grands-parents paternels également. Et leurs voisins, et d’autres encore. Cette fois-ci, on ne se contente pas de suivre Jane dans ses déboires. On découvre des personnages divers qui sont tout autant attachants qu’elle. Quelques uns sont détestables et on se réjouit lorsqu’ils ne s’en sortent pas. L’auteur a apporté un nouvel élément en lien avec les Modifiés, cela permet de sortir de la chasse à la femme et offre des perspectives différentes. J’ai trouvé cela très astucieux pour éviter de rester tout le temps dans le même type de roman.

L’écriture de l’auteur est accrocheuse, fluide. Le fidèle traducteur le connaît et sait très bien retransmettre le rythme et la tension soutenus qui sont des atouts de ce thriller. Il n’y a aucun temps mort, on reste scotché aux pages, on a peur, on tremble, on lâche un ouf quand ça va mieux, on serre les poings quand un ennemi se fait coincer, bref, on vibre.  Et on attend avec impatience le tome suivant !

Traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Éditions : L’Archipel (4 Février 2021)
ISBN : 978-2809840445
450 pages

Quatrième de couverture

Jane Hawk, que la presse a surnommée le " Beau Monstre ", vient d'être inculpée pour espionnage, trahison et meurtres. Autant de crimes dont elle est innocente... L'organisation secrète aux nombreuses ramifications qu'elle combat a décidé de resserrer son étau. Mais Jane, qui se rapproche du cerveau du complot, contre-attaque. Ses ennemis vont bientôt apprendre le sens du mot " peur ".