Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2018

Entretien avec Hélène Amalric, directrice éditoriale aux éditions Marabout

Cassiopée. Voulez-vous nous parler de votre parcours ? Comment devient-ton directrice d’une ligne éditoriale ? Etes-vous issue des métiers du livre ?

Hélène Amalric. J’ai commencé ma vie d’éditrice dans une toute petite maison d’édition de livres d’art et suis entrée comme éditrice chez Hachette Livre en 1994. Je m’occupais alors d’une collection de guides de voyages. On m’a proposé de travailler chez Marabout en 2001. Nous étions alors très peu nombreux !

C. Combien de livres lisez-vous par an dans le but de les éditer ? Combien en gardez-vous ? Est-ce que vous les éditez tous ? Quels sont vos critères de sélection ? Avez-vous un comité de lecture qui vous aide ? Y-a-t-il des parutions à dates régulières ou des périodes bien définies ?

H.A. Ouh…je ne sais pas. Nous publions moins d’une dizaine de romans par an. Nous avons quelques lecteurs en qui nous avons confiance et nous croisons nos points de vue.

C. Rencontrez-vous les auteurs que vous éditez ?  Créez-vous des liens, autres que ceux du travail, avec eux ? S’il s’agit de titres étrangers que vous reprenez, avez-vous des personnes qui font une pré sélection ?

H.A. Bien sûr, nous rencontrons les auteurs et travaillons avec eux sur chaque texte. Les liens peuvent devenir personnels, cela dépend bien sûr des affinités. Les textes étrangers nous sont adressés en lecture soit par des agents littéraires, soit par les services des droits des maisons d’édition étrangères qui publient ces auteurs.

C. Quel est le pourcentage de manuscrits qui arrivent directement chez Marabout sans passer par un agent littéraire ? Qu’est-ce qui pourrait alors vous amener à lancer sur le marché un illustre inconnu ?

H.A. Je ne sais pas trop quel est le pourcentage. Je dirais un ou deux manuscrits par an pour l’ensemble du catalogue dont je m’occupe (pas seulement les romans). On peut lancer un illustre inconnu si on a un vrai de coup de cœur pour son texte.

C. Comment décide-t-on du nombre d’exemplaires que l’on va imprimer pour un titre ?

H.A. Le nombre d’exemplaires imprimé dépend du nombre d’exemplaires placés en librairie par nos équipes commerciales.

C. Pensez-vous que les bloggeurs, les book tubeurs, les salons, les revues spécialisées sont de bons moyens de faire connaître et aimer un roman  et donc son auteur?

H.A. Oui car ces personnes lisent vraiment nos livres.

 C. Qu’est-ce qui vous rend le plus heureuse dans votre métier ?

H.A. Avoir le sentiment d’avoir découvert une pépite et réussir à la publier. Et surtout rencontrer des gens passionnants.

C. Les éditions Marabout, ce ne sont pas que des romans policiers, y-a-t-il un responsable pour chaque catégorie ?

H.A. Il y a deux directions éditoriales, avec des responsables pour les sous-catégories.

C. Qu’est-ce que vous aimez dans les romans policiers ? Qu’est-ce qui caractérise pour vous un bon roman policier ?

H.A. J’aime les romans policiers car ils reflètent bien souvent le quotidien, les préoccupations des gens. On entre dans la tête des personnages et on mesure les ressorts qui les font basculer. J’aime aussi que ces romans soient nourris des problèmes de société.

C. Si vous deviez rencontrer un auteur de romans policiers que vous n’avez jamais côtoyé (vivant ou décédé), qui choisiriez-vous et pourquoi ?

H.A. Heinning Mankell, pour son Wallander.

C. Avez-vous d’autres choses à nous dire pour compléter cet entretien ?

H.A. Continuez à lire ! C’est infini…