28/04/2011
Une nuit, sur la mer, de Patricia MacDonald
Le passé nous rattrape toujours....
Une chronique de Cassiopée
Comment arriver à se renouveler lorsqu’on est considéré comme une des « reines du suspense » ?
C’est le cas de Patricia MacDonald qui a réussi à se faire une place au milieu des auteurs de policiers de tous les continents et dont les romans sont, le plus souvent, des « valeurs sûres ».
Son dernier opus, sans être son meilleur livre, est plaisant et a le mérite de nous dérouler une intrigue évitant certains (j’ai bien écrit « certains » car d’autres sont présents) codes du genre.
Il y aura bien entendu un « gentil bien propre sur lui » qui se révèlera être un beau salaud.
Il y aura aussi quelques ficelles un peu grosses et des personnages dont on pense qu’ils ne sont pas tellement courageux pour s’être ainsi laissés entraîner à agir contre leur conscience mais bon …
Mais il y a aussi et surtout cette mère, Shelby, refusant d’accepter l’inacceptable, mère entêtée, mère pugnace, mère aimante au-delà de tout … découvrant des facettes cachées de sa fille, allant jusqu’au bout de sa quête pour découvrir et comprendre « cette nuit, sur la mer ».
Elle va souffrir cette mère, se rendre compte de ce qui lui a échappé, de ce qu’elle n’a pas vu (ou pas voulu voir ?), de ce qu’elle pense avoir raté …
Avec la mort de sa fille, elle fera un vrai retour sur elle-même.
Aussi ce qu’elle n’a pas, ou mal, « donné » pendant que sa fille était encore là, elle va le lui offrir maintenant. Elle ne lâchera rien tant qu’elle ne saura pas, prête à sacrifier son travail, sa vie, tout … Elle mettra à profit chaque opportunité, chaque possibilité d’en savoir plus, l’œil et l’esprit sans cesse aux aguets, engrangeant information sur information, indice sur indice, ne vivant, n’écoutant, ne regardant …. que pour « ça », dans un seul but … connaître la vérité (car elle ne croit pas ce qu’on lui a dit) sur la mort de sa fille.
Cette mère va se battre, aller jusqu’au bout pour trouver la paix, le repos apparent de l’esprit (car à mon sens, certains éléments découverts sur sa fille vont la hanter longtemps), elle va continuer « son » combat malgré les obstacles, malgré les détracteurs, malgré tout ce qui pourrait la pousser à abandonner, ne baissant ni les yeux, ni les bras face à ceux qui essaieront de lui faire peur et de la décourager….
Patricia MacDonald analyse les actes, les pensées de cette femme.
« Elle ne pouvait pas laisser la colère diriger ses actes. »
Elle écrit tout cela très bien et on peut facilement s’identifier à cette femme.
C’est l’aspect le plus intéressant de ce livre.
Parallèlement à cette mère menant son enquête, on se familiarise vite avec les autres personnages. Leur nombre et leurs caractères respectifs sont suffisamment bien dosés pour qu’on puisse « suivre » l’histoire sans aucun problème. C’est parmi eux que l’on retrouvera quelques « clichés » du genre policier mais ce n’est pas trop gênant.
Vous n’aurez aucune difficulté à poser, reprendre le livre. Vous pourrez toujours vous repérer sans aucun souci, il n’y a pas de complexité, tout est écrit de façon linéaire.
L’intrigue ne vous donnera pas de cauchemar, vous n’allez pas trembler sans cesse en regardant sous votre lit et derrière les portes mais vous allez « épouser » la cause de la mère de Chloé, l’accompagner dans chacune de ses démarches et passer un bon moment de lecture.
Cassiopée
Présentation de l'éditeur
Une nuit, sur la mer
Patricia MacDonald
Albin Michel (Février 2011)
Collection : Spécial suspense
Nombre de pages : 350
Traduit de l’américain par Nicole Hibert
Prix : 19,90 €
08:55 Publié dans 02. polars anglo-saxons | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
Commentaires
Un bon polar, j'ai bien aimé et cela me conforte dans les romans de Patricia MadDonald.
Cela devient une valeur sure !
Écrit par : Avis de Lecture | 04/02/2013
Les commentaires sont fermés.