Entretien avec Denis Alamercery

Après avoir lu, apprécié et chroniqué le roman de Denis Alamercery « organes à tous les coups », Cassiopée a tenu à interroger l’auteur.

 Cassiopée. Votre livre "Organes à tous les coups", est complété par un cahier documentaire. Est-ce l'éditeur qui vous a proposé ce "plus"? Avez-vous rencontré la personne qui l'a écrit et avez vous lu le contenu avant sa publication?

 Denis Alamercery. Oui, c’est Jean-Paul Arif, mon éditeur, qui a eu l’idée de lancer cette collection originale, il y a un peu plus d’un an et demi… avec « Opération Goliath », la première des aventures d’Arno Fugiers.

Le manuscrit comportait un « thème » et Jean-Paul a embrayé dessus, ça se goupillait parfaitement avec son idée de roman documenté.

J’ai rencontré Christine qui était chargé de faire le cahier documentaire d’Opération Goliath sur les réseaux néo-nazis, j’ai beaucoup aimé son travail, c’est donc naturellement que j’ai demandé à l’éditeur qu’elle fasse celui d’Organes à tous les coups.

J’ai quand même lu le cahier documentaire avant la publication, ce qui m’a simplement confirmé que j’avais eu raison.

 Cassiopée. Il est précisé que vous vous partagez entre l'écriture de romans et celle de scénarios. Comment vous organisez-vous? Faites vous les deux activités à parts égales régulièrement ou l'une et l'autre par période? Y en a t il une qui vous apporte plus de satisfaction? Avez-vous l'impression que l'une est plus "facile" que l'autre car moins longue?

 Denis Alamercery.  Scénariste c’est mon métier, romancier ma passion… J’écris à 90% du temps pour la télé, et je prends un peu de mon temps libre pour les romans (en général je m’y mets vraiment quand l’éditeur me dit « T’en es où du manuscrit que tu devais me rendre il y a deux mois ? »).

La facilité ne tient pas sur la longueur mais sur la liberté de mouvement… Un scénario, c’est un exercice technique très pointu, avec des tas de contraintes (durée imposée selon le format, faisabilité technique, budgets, demandes du diffuseur, etc…) alors qu’un roman c’est Las Vegas avec open bar et crédit illimité. Tout est possible dans le livre, je n’ai aucune contrainte, je le vis vraiment comme une passion à 100%.

Cassiopée. Votre livre met en scène un personnage récurrent Arno Fugiers, avez vous l'intention d'en faire un habitué de vos écrits et de le faire évoluer et vieillir?

Denis Alamercery. Je ne sais pas… Mes trois premiers romans mettaient en scène un autre héros, je ne peux pas dire aujourd’hui combien de temps vivra Arno. Encore au-moins une histoire, ça c’est sûr, pour la suite je n’ai aucune visibilité.

Cassiopée."Dans la lignée de Frédéric Dard, il nous offre ici ..." (je cite). Considérez vous ce début de phrase comme un compliment, un handicap ou? Vous êtes-vous inspiré de Frédéric Dard et ses personnages?

 Denis Alamercery. Me comparer à Frédéric Dard, c’est LE compliment que je pouvais attendre en commençant à écrire. Arno ressemble forcément un peu à San Antonio – j’ai tellement lu et relu cette œuvre – mais j’ai essayé de ne pas m’en inspirer directement. C’est simplement difficile, voire impossible, de ne pas être guidé dans l’écriture par ceux qui vous ont marqué dans la lecture.

 Cassiopée. Je vous appelle demain pour mettre en téléfilm "Organes à tous les coups", quels acteurs me proposez-vous?

Denis Alamercery.  C’est quoi votre budget ?

Sinon, je suis en train d’y réfléchir sérieusement depuis quelques mois… Il me reste à trouver le temps de me lancer dans un scénario (pour le cinéma, pas pour la télé).

 Cassiopée. Je vous appelle après demain et vous propose de rencontre une femme écrivain contemporaine, qui choisissez-vous et pourquoi?

 Denis Almercery. J.K Rowling pour la féliciter d’avoir créé Harry Potter… Et pour lui demander d’investir quelques millions dans la production des aventures d’Arno Fugiers sur grand écran.

Cassiopée. Avez-vous un autre livre en chantier? Voulez vous nous en parler?

 Denis Alamercery. La troisième aventure d’Arno Fugiers qui devrait sortir en mai 2013, en même temps que paraîtra « Organes à tous les coups » chez Pocket. Ça commence à se mettre en place dans ma tête, cette fois-ci je vais essayer de démarrer l’écriture avant le coup de fil fatidique de l’éditeur (voir plus haut).

Cassiopée. Avez vous déjà participé à la fête du livre de St Étienne?

Denis Alamercery. Non, je n’ai jamais été invité… Un jour peut-être ?

 Cassiopée. Avez vous d'autres choses à transmettre à vos lecteurs?

Denis Alamercery. Mes meilleurs vœux pour 2013, comme ça ce sera fait !

 Cassiopée. NB: vous remarquerez que je ne vous demande pas pourquoi vous avez quitté une si belle ville ;-) pour aller vers l'océan que j'aime tant...

 Denis Alamercery. Bah, j’ai toujours eu la bougeotte, j’ai pas mal bourlingué après avoir quitté la ville au début des années 90… et puis tu sais, quand on est né en 68 à St Etienne, et qu’on a connu la grande époque des Verts alors qu’on a toujours détesté le foot, on n’a pas que des bons souvenirs de cette ville. Et puis la vallée du Gier, honnêtement, je pouvais plus supporter ! (C’est toujours aussi moche ?)