28/09/2012
De pierres et de sang, de André Jacques (chronique 1).
Une chronique de France.
Chapeau ! Avec son dernier roman policier, De pierres et de sang, André Jacques m’a fait délaisser toutes mes activités depuis deux jours ! En sa compagnie, je me suis baladée avec Alexandre Jobin (et sa colorée Chrisanthy) dans les rues de Montréal, de Londres, de Paris et d’Anvers. Sans oublier, bien entendu, un petit séjour dans les Territoires du Nord-Ouest, à Mine Lake Westfield !
D’entrée de jeu, l’histoire est haletante, bien ficelée, les personnages crédibles et les thématiques, riches; mais par-dessus tout, André Jacques a une fluidité d’écriture qui fait oublier au lecteur que le travail de l’écrivain en est un de ratures, de versions multiples et de réécriture. La prose d’André coule, enchaine les descriptions qui ont des accents de vérité à partir de petits détails, et les dialogues (en français mais aussi des incursions en anglais, en joual, en flamand qui sont tout à fait compréhensibles) sont ciselés, correspondant à la personnalité de chaque personnage. Et que dire de la construction du roman ! Un prologue et un épilogue qui se répondent, dans la thématique (les diamants) et dans l’espace (Nunavut). Les chapitres se succèdent en ordre chronologique mais le lieu (que ce soit à Montréal ou dans le monde cosmopolite des trafiquants de diamants) est toujours mentionné en début de chapitre, ce qui permet au lecteur de pouvoir anticiper où se déroulera l’action et quels personnages il rencontrera.
Un court résumé, en forme d’incitatif à la lecture :
Alexandre Jobin, major retraité de l’armée canadienne, s’est recyclé en antiquaire ayant pignon sur rue à Montréal. Il reçoit une lettre de Julie Dorval qui lui demande un coup de main. Difficile pour Alexandre Jobin de refuser son aide à cette ex-sergent qui a servi avec lui en Bosnie et qui lui avait sauvé la vie.
Julie est vraiment dans un sale pétrin. Elle a volé des diamants de la mine Bradock Gold & Mining avec l’aide de Peter, un Inuit avec qui elle entretenait une relation amoureuse. Le vol a très mal tourné : Peter est mort et Julie est blessée. Elle est en fuite, poursuivie par la police, la GRC, les propriétaires de la mine accoquinés avec la mafia russe, les services secrets français. La totale!
Alexandre accepte de l’aider mais sans trop vouloir s’impliquer. Toutefois, les événements et les pressions des corps policiers s’accumulent et il n’aura pas le choix de vraiment s’en mêler! Et la traque le mènera beaucoup plus loin qu’il ne l’aurait souhaité.
Je n’en dirai pas plus!
En conclusion, je crois que la littérature policière québécoise n’a plus rien à envier aux autres nationalités. André Jacques le démontre de belle manière avec De pierres et de sang.
France
Vous pouvez lire la chronique de Richard sur le même roman.
De pierres et de sang
André Jacques
Druide édition
2012
471 pages
14:08 Publié dans 01. polars francophones | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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