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19/08/2018

Moi, témoin de Niki Mackay

moi-temoin.jpgUne chronique de Cassiopée

Ce roman choral donne la parole à beaucoup de protagonistes. Chacun s’exprime en disant « je » et assez souvent les événements sont analysés selon différents points de vue en fonction de celui ou celle qui prend la parole. Les chapitres sont courts avec pour en tête le nom de la personne qui va parler, on ne peut donc pas faire d’erreur et il n’y a aucune difficulté à suivre ce qui se passe.

On va dans un premier temps faire connaissance avec Kate qui a été emprisonnée pendant six ans après avoir tué sa meilleure amie. Elles étaient sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, les souvenirs de la meurtrière sont donc flous mais avec le recul, elle pense qu’elle n’a rien fait.  Elle revient s’installer dans la ville de son méfait ce qui déplait fortement aux parents de la victime (surtout sa mère) et à sa propre famille qui ne trouve pas cette idée très adaptée…. Elle ne se sent pas franchement aimée et soutenue, c’est le moins qu’on puisse dire ! Elle décide de faire appel à une détective privée pour essayer, si possible, d’y voir un peu plus clair dans ce passé trouble. Elle engage donc Madison Attallee. C’est une ex de la police qui plus est, elle était sur place le jour où Kate a été arrêtée….Curieuse coïncidence mais l’air de rien, cela lui permettra d’avoir accès au dossier et de rester en lien avec ses ex coéquipiers des fois que ….

C’est un récit trépidant avec de nombreux dialogues et pas mal de non-dits. On s’aperçoit très vite que le côté lisse de certains individus cachent quelque chose de plus noir, de sombre, parfois de mauvais…. L’enquêtrice, Madison, est attachante et je ne serais pas étonnée de la trouver dans un autre roman. Elle fume trop, mais ne boit plus, fait tout pour avoir une vie saine et donner une bonne impression. Elle est vive, tenace, impulsive et elle a du caractère, ça c’est sûr ! Et puis, elle raisonne, elle met bout à bout des observations, des indices, des petits trucs insignifiants et elle avance…. La relation qu’elle construit avec Kate n’est pas évidente.  Elle a quand même participé à son arrestation ! Mais en y réfléchissant, il lui semble que certains faits auraient mérité d’être approfondis, creusés et en fin de compte, est-ce que tous ceux qui, de près ou de loin, connaissaient les jeunes femmes, ont été interrogés correctement ? Kate, quant à elle, ré apprivoise sa vie et ce n’est pas aisé. Elle doit reprendre en mains un quotidien qui lui appartient mais parfois elle se sent épiée, surveillée…est-ce une réminiscence de son séjour derrière les barreaux ?

C’est le premier livre de Niky Mackay et il est bien évident qu’elle a encore une marge de progression mais pour un début, c’est plutôt prometteur. Elle maîtrise à la perfection les codes du genre.  Son écriture et son style sont rythmés (la traduction est bien faite) ce qui maintient le lecteur attentif même lorsqu’il revisite de mêmes faits. Je pense d’ailleurs que les différentes approches des situations permettent de rentrer encore plus dans « l’intimité » des individus qui, de ce fait, s’exposent en donnant leur avis et alors, ils laissent tomber le masque et se dévoilent donnant un aspect plus psychologique aux ressentis.

Cette lecture a été une agréable découverte et je ne manquerai pas de suivre cet auteur de près !

NB : une mention particulière pour la très belle couverture.

Moi, témoin (I, Witness)
Auteur : Niki Mackay
Traduit de l’anglais (Ecosse) par Claire Allain
Éditions : Marabout (22 Août 2018)
ISBN : 9782501122658
370 pages

Quatrième de couverture

« Ils disent que je suis une meurtrière. J'ai plaidé coupable. Mais la vérité, c'est que je n'ai rien fait...» Il y a six ans, Kate Reynolds a été retrouvée tenant dans ses bras le corps de sa meilleure amie, couverte de sang, le poing serré sur l'arme du crime. Elle a depuis purgé sa peine de prison et retrouvé sa liberté. Décidée à laver son nom, elle engage une détective privée…

 

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