Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/02/2019

Tango à la romaine de Philippe Carrese

Une chronique de Cassiopée

 

3187-Carrese-Tango-a-la-romaine.jpgC’est le quatrième livre de Philippe Carrese mettant en scène la famille Belonore et permettant de revisiter l’histoire de l’Italie à travers l’atmosphère de la période décrite. Nous sommes avec Pietrino, un jeune homme qui vit chez une logeuse à Rome et qui a un travail régulier. Il veut lutter contre le pouvoir et l’impérialisme américain et décide de s’investir dans le groupe Potere Rosso (le pouvoir rouge). On le choisit pour une mission spéciale et …. à cause d’un coup de foudre (et pas un coup de folie…), rien ne se passe comme prévu…. comme avec l’arroseur arrosé…..Il doit se faire oublier mais ce serait sans compter sur ses « camarades de lutte » qui n’ont pas l’intention d’en rester là. Si on rajoute une victime collatérale de l’événement raté, décidée elle à se venger…Cela fait beaucoup de personnes liées par une même problématique qu’aucune n’aborde sous le même angle et de la même façon….

Le début du roman installe différents protagonistes. On les découvre dans leur quotidien, leurs questionnements, leurs souhaits, leur part d’ombre, leurs doutes, leurs projets. Puis à partir de la moitié du livre, les choses s’accélèrent et … chassez le naturel, il revient au galop !
Et là, tout part dans un joyeux tourbillon de mensonges, de trahisons, de manipulations, de tricheries, de faux semblants où le pauvre Pietrino a bien du mal à démêler le vrai du faux et à savoir qui est sincère avec lui ……

Les personnages sont hauts en couleurs, avec des caractères bien trempés. Zefirino, Pietrino et Foscarina sont ceux que j’ai préférés car ils savent aller jusqu’au bout de ce qu’ils pensent, en prenant des risques. Zefirino qui peut passer pour le pauvre gars de service n’est pas si niais qu’il en a l’air, il est bien plus fort mentalement qu’on l’imagine. Pietrino est encombré par ses émotions, ses émois qu’il n’arrive pas toujours à gérer mais quand on le pousse à bout, il peut se réveiller et être très fort. Quant à Foscarina, la logeuse, elle est intelligente (normal, c’est une femme ;-), rusée, futée et pleine de ressources.  Les seconds rôles comme les employés du restaurant, Beatrix ou d’autres sont intéressants également.

L’ambiance est très vivante, il se passe toujours quelque chose et le lecteur doit maintenir son attention pour ne pas perdre le fil. Les lieux évoqués sont bien décrits, présentés en peu de mots, suffisamment précis pour qu’on visualise la scène (ah, les repas au restaurant, purement jubilatoire). Il y a les individus mais aussi les services secrets, les organismes clandestins, les hommes politiques et ce qui se déroule dans la ville et en dehors voire dans le monde …… Tout cela donne un recueil abouti, original par son approche parfois un tantinet décalée.

L’écriture est fluide, pleine d’humour et très agréable, il y a un petit peu de dérision, juste ce qu’il faut pour nous faire sourire. J’ai trouvé cela très bien, ça apporte un peu de légèreté et c’est de la moquerie gentille, au second degré, du comique de situation en quelque sorte. Le style de l’auteur est plaisant et permet de passer un bon moment !

Editions de l'Aube (3 Janvier 2019)

Quatrième de couverture

Mai 1967, sur les bords du Tibre. Le groupe Potere Rosso, « le Pouvoir rouge », est fin prêt à passer à l’acte. Les attentats s’annoncent spectaculaires. Mais la révolution n’est pas un exercice facile, surtout lorsque toutes les attentions sont focalisées sur d’autres événements d’importance

 

Les commentaires sont fermés.