14/02/2019
La chambre des murmures de Dean Koontz (The Whispering Room)
Une chronique de Cassiopée
En son temps, Jules Verne avait évoqué dans ses livres certains progrès scientifiques et cela prêtait à sourire…. et puis….l’avenir a démontré que…. finalement de la fiction écrite à la réalité quelques décennies après… il n’y avait que quelques pas….
Alors, lorsque Dean Koontz présente des hommes et des femmes devenues dociles, manipulées par quelques individus nocifs qui veulent régenter et dominer le monde, on frissonne… Bien sûr, la méthode employée par les malfrats dans le récit, n’est pas encore d’actualité mais les choses vont tellement vite…les dérives de notre société sont parfois émergentes et il faut rester vigilants. Ce bon roman est là pour nous divertir, mais il peut également servir de piqûre de rappel.
Cora Gunders est une jeune enseignante, dynamique et aimée de tous jusqu’au jour fatal où elle commet un attentat suicide. C’est plus qu’inexplicable et personne ne comprend ce qui a pu se passer dans sa tête. Le shérif Luther Tillman se pose des questions et pense qu’il faut creuser l’affaire. Mais les fédéraux ne l’entendent pas de cette oreille et le mettent à part presqu’en devenant menaçants. Comme Luther est un gars vraiment bien, plus il sent que les « officiels » veulent étouffer ce qui s’est passé, plus il essaie de comprendre. Bien sûr, rien ne sera simple, il va être courcircuité, surveillé, traqué….mais il n’a pas envie de lâcher et il essaie d’avancer….
Une autre personne que cet acte interroge, c’est Jane Hawk. Elle fait le parallèle entre le suicide incompréhensible de son mari et la tuerie hors norme provoquée par Cora. Elle ne comprend pas que des citoyens bien sous tous rapports aient pu basculer du jour au lendemain dans des situations ne leur correspondant pas. Elle n’est pas en odeur de sainteté chez ses patrons du FBI et tout cela va bien la gêner car elle dérange au point qu’il vaudrait mieux qu’elle disparaisse, comme par accident (ben voyons). Comme le shérif, c’est quelqu’un avec un caractère fort, prête à aller jusqu’au bout, à prendre des risques pour faire éclater la vérité. Il va s’agir d’une course contre la montre pour essayer d’enrayer ce qui est en train de se mettre en place….
C’est un recueil que j’ai beaucoup apprécié. Il y a plusieurs parties et de nombreux chapitres assez courts permettant de passer très vite d’un lieu à l’autre pour retrouver les différents protagonistes dont certains très attachants. Tous les codes du genre pour faire un bon polar sont réunis. C’est peut-être parfois, un tantinet prévisible mais c’est terriblement efficace et addictif. Les personnages sont bien définis, caricaturaux pour quelques-uns (du coup, si ce sont de parfaits salauds, on a bien envie de leur mettre une gifle et on ne ressent aucune empathie, voire du dégoût et c’est parfait). L’intrigue est remplie d’actions, de rebondissements, de surprises, de mouvements et de passages plus doux pour nous laisser souffler ou espérer…)
Je n’ai pas lu Dark Web où Jane Hawk est déjà présente mais je vais m’empresser de le faire rapidement et comme je sais qu’en américain, il y a d’autres tomes, j’espère que les éditions de l’Archipel les publieront sans tarder.
Traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Éditions : L’Archipel (6 Février 2019)
462 pages
Quatrième de couverture
« Il n’est plus temps d’attendre... »
Tels sont les mots qui résonnent dans l’esprit de Cora Gunders juste avant qu’elle commette un attentat-suicide.
« Accomplis la mission qui t’incombe... »
L’effroyable contenu du journal intime de Cora corrobore l’hypothèse de la démence. Lorsque de nouveaux cas surviennent, Jane Hawk, inspectrice du FBI en disponibilité, comprend que chaque seconde compte. Sa traque va la conduire Jane sur la piste d’une confrérie secrète...
22:23 Publié dans 02. polars anglo-saxons | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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