19/02/2012
Toi seul, de David Rosenfelt
Une chronique de Christine
Aujourd’hui, mes p’tits loups, nous allons feuilleter « le meilleur livre que j’aie lu cette année » d’après Harlan Coben.
Bon, il parle de l’année dernière, je vous l’accorde. Mais il n’est jamais trop tard pour mettre sa pile de lecture à jour.
Alors, allons-nous chambouler notre liste de coups de cœur 2011 pour placer ce livre en neumbeurre ouane ?
Oui, je sais, cette question laisse place à un suspense insoutenable. Mais ne paniquez pas, je suis là pour vous répondre. Une petite verveine/passiflore en attendant, pour calmer vos palpitations ?
Depuis l’instant où il avait rencontré Cashman, sa vie avait suivi un scénario diabolique. Il devait trouver un moyen de le réécrire d’une manière ou d’une autre… *
Tim Wallace a tout pour être heureux. Une entreprise de construction en plein essor, de fidèles amis et associés dont l’un a pour oncle un sénateur — une relation non négligeable puisqu’elle a permis de décrocher un contrat pour bâtir un Federal Center hyper sécurisé, qui assurera la fortune de l’entreprise et la gloire de l’homme politique. De plus, Tim est un jeune marié épanoui grâce à l’adorable Maggie. Tout semblait donc bien parti dans le meilleur des mondes.
Et bien non.
Lors d’une sortie en mer, le bateau de Tim explose. On ne retrouvera jamais le corps de Maggie, Tim est désormais veuf et inconsolable. Puis, quelques mois après le drame, Tim est abordé par un inconnu dans un bar. Un inconnu qui lui avoue avoir commis un meurtre. Qui lui donne quelques détails. Puis s’en va.
Et voilà Tim dépositaire d’un lourd secret. Qu’en faire ?
Après quelques recherches sur Internet, il se rend sur les lieux du supposé meurtre. Ne trouve rien. Puis n’écoutant que son sens moral de citoyen, il se décide à aller au commissariat pour faire une déposition.
Grave erreur. Car si la police va effectivement découvrir le corps d’une femme, Tim, lui, est à nouveau dans la ligne de mire du détective Novack, de la brigade criminelle.
Novack, qui est persuadé que Tim est le meurtrier de Maggie. Et qui le considère désormais comme un dangereux serial killer. Tim comprend qu’il est victime d’un coup monté. Mais pourquoi ? Pourquoi lui ? Et dans quel but ?
Que de questions sans réponse ! Le cauchemar commence…
Personnellement, j’ai tendance à croire que l’inquiétude est en général la meilleure manière d’aborder les choses… *
Vous l’avez compris, ce roman suit à la lettre le cahier des charges du parfait thriller. Un personnage central, individu lambda, à qui il arrive les pires misères. Un policier qui s’obstine contre lui. Quelques amis qui sauront ou non lui porter assistance. Et des méchants qui font des choses très vilaines et hautement immorales de manière froide et sadique. Ah oui, il faut ajouter quelques politiciens, forcément véreux et mal intentionnés. Plus un complot. N’oublions pas le complot, il est le pivot de l’intrigue.
Ensuite, il y a des rebondissements. Nombreux, bien évidemment. Il faut que le lecteur ait envie de tourner les pages, et 349 pages, il faut les remplir. Alors il y a également, par-ci par-là, un peu de remplissage totalement inutile mais qui étoffe le tout. Ce n’est pas de l’habillage grand luxe, disons que ça habille pour éviter d’être totalement nu.
Ne cherchez aucune psychologie fouillée, ou de psychologie, tout court. C’est inutile. Il y a de l’action, de l’action, et encore de l’action. Vous ne voulez quand même pas avoir le beurre et l’argent du beurre !
Cherchons le style. Bon, il n’y en a pas.
Alors il y a du rythme, c’est au moins un bon point.
Et un suspense totalement insoutenable jusqu'au dénouement final. (Là, j'en rajoute un peu, mais vous vous en doutez, non ?).
Parlons de l’intrigue. Elle est classique, donc aucune mauvaise surprise. Racontée de manière très visuelle, on sent la patte de l’auteur ancien directeur marketing de studios hollywoodiens. Il y a fort à parier que tout ceci se finira en film à grand spectacle.
Espérons que le scénariste corrigera les quelques incohérences de l’histoire. Surtout vers la fin. Parce qu’il y a un certain nombre de fils blancs pour coudre l’intrigue, et ce ne sont pas les fils les plus solides, loin de là.
En résumé : un thriller comme beaucoup d’autres. Il fait passer le temps sans être ni emballant, ni franchement mauvais.
Mais aussitôt lu, certainement aussitôt oublié.
* Citations extraites du livre.
Christine, (Blog : Bibliofractale )
Toi seul
David ROSENFELT
Cherche-Midi (Thriller)
349 pages ; 20 euros
Présentation de l'éditeur
Imaginez... Vous bavardez avec un inconnu lors d'une soirée de nouvel an. Sous l'emprise de l'alcool, celui-ci vous confie un secret. Un terrible secret. Il vous avoue qu'il a tué une femme. Et il vous dit où il a caché le corps. En vous réveillant le lendemain, un doute vous taraude : et si c'était vrai ? Ce ne sont que les prémices de la spirale infernale dans laquelle va être précipité Tim Wallace, un jeune entrepreneur dont la femme a mystérieusement disparu quelques mois plus tôt. Une enquête captivante, pleine de coups de théâtre et de rebondissements qui s'enchaînent les uns les autres à un rythme infernal, jusqu'à une conclusion à couper le souffle. Un suspense inoubliable par un nouveau maître du genre.
11:16 Publié dans 02. polars anglo-saxons | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |