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24/10/2016

La fille de Kali, de Céline Denjean

fille_de_kali.jpegUne chronique de Cassiopée.

Kali est une déesse dans l’Hindouisme et celui  ou celle qui la vénère est libéré de la peur de la destruction….

Lorsqu’on est né en Inde, tout cela est beaucoup plus représentatif et fait partie du quotidien dès l’enfance.  Quand on a grandi avec de telles croyances, est-il possible de s’en affranchir pour avancer dans la vie ? Jusqu’où le vécu d’un jeune, le poids de son passé, l’apport de ses « racines » peut-il influencer et modifier le cours de sa destinée et ses choix ?

 Au cours d’une banale visite de routine  dans une résidence, car un homme n’a pas donné de ses nouvelles à sa famille, Eloïse, capitaine de gendarmerie,  et son collègue se trouvent  face à un meurtre sordide, inimaginable de cruauté. Elle demande à être chargée de l’enquête car elle se sent capable de mettre tout en œuvre pour démasquer le ou la coupable.  Mais rien n’est simple, elle va se retrouver très vite confrontée  à l’horreur puisqu’un autre assassinat avec le même modus operandi va être perpétré. L’enquête s’annonce plus que délicate et les pistes fort peu nombreuses. Tout s’avère mener à des culs de sac et dans ces cas-là, c’est retour à la case départ. De plus, il semblerait qu’il y ait des fuites au sein même de son équipe puisqu’une jeune femme reporter s’est emparée d’éléments  confidentiels pour faire la une de la presse régionale et booster son site d’informations. Parallèlement aux recherches de la police, la  jeune journaliste fouineuse aux dents longues et un détective privé en quête de sensations se retrouvent eux aussi à  faire quelques investigations qui les conduiront,  par d’autres chemins, sur les traces de personnes mêlées de près ou de loin aux crimes et à leurs ramifications.

 C’est donc par plusieurs entrées qu’on pénètre dans ce roman, passant d’un personnage à un autre, les suivant dans leur quotidien et leurs prospections. Ce système permet d’éviter toute lassitude qui aurait pu apparaître avec un texte plus linéaire. D’autant plus que chaque situation (précédé du lieu, de la date et de l’heure)  n’excède pas quelques pages. Le rythme est de ce fait très rapide, sans temps mort. L’écriture fluide et les dialogues instaurent une bonne cadence et on a de cesse de vouloir connaître la suite, même avec la peur au ventre.  Céline Denjean sait très bien installer une atmosphère trouble et troublante, mettant le lecteur face à l’atrocité des événements. On se sent terriblement impuissant. On perçoit le dérangement mental qui monte crescendo, et on comprend très vite que cette forme de folie « nourrit » le criminel, que c’est « son moteur » et que tuer le fait exister.

 Si on peut reprocher un petit côté caricatural à certains protagonistes, il n’en reste pas moins que l’auteur a bien maîtrisé son sujet et le contenu de son roman.  En effet, c’est avec doigté qu’elle distille les indices amenant à comprendre et cerner la personnalité du tueur mais également des autres individus croisés dans ce livre. Le parallèle avec la déesse Kali est habilement lié aux rituels criminels, à l’enquête.  Souvent, les gens imaginent que lire des romans policiers est moins « intellectuel » et apporte de fait, moins de connaissances au lecteur. Je serai curieuse de savoir combien de personnes avaient déjà entendu parler de Kali et surtout combien seraient capables de raconter sa « légende ». Maintenant, moi, je peux, et je suis satisfaite d’avoir passé un bon moment de lecture mais également enrichi ma compréhension de la religion et de la culture en Inde.

La fille de Kali
Auteur : Céline Denjean
Éditions :Marabout (28 septembre 2016)
Collection : Thriller
ISBN : 9782501114479
504 pages

 Quatrième de couverture

 Toulouse : Éloïse Bouquet, de la Section de Recherches de la Gendarmerie, découvre Maurice Desbals, un ingénieur a priori sans histoire, dont le corps décapité a fait l'objet d'une macabre mise en scène : sur le mur, un swastika tracé avec le sang de la victime et, au pied du lit, un tas de piécettes et des pétales de fleurs faisant penser à une offrande. La tête du défunt, quant à elle, demeure introuvable…
Vengeance, règlement de comptes, acte de barbarie à connotation sectaire ?
Alors que l’enquête peine à démarrer, un meurtre identique est perpétré un mois plus tard à quelques kilomètres de la ville rose. Le spectre redouté d’une tueuse en série s’inspirant de la déesse Kali se matérialise alors…

 

 

 

 

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