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16/04/2020

Syzygie, de Philippe Paternolli

Philippe-PATERNOLLI-Syzygie.jpgUne chronique de Cassiopée

Vincent Erno a quitté la Drôme et le petit village d’Échully pour aller, là-bas, au Mali où il travaillait pour les services secrets français. Se battre, faire face, être prompt à réagir sans avoir peur, passer du temps avec des hommes, c’est son quotidien, car il est commandant. La mission est finie, retour à la maison. Et là, le passé remonte à la surface par l’intermédiaire d’un corps. Il lui semble reconnaître un individu lié à une enquête qu’il avait menée en 2008, un homme dont personne n’avait retrouvé la trace.

Retour en arrière. 2008, il est lieutenant de police et se consacre à son métier. Une femme, dont le mari a disparu, demande de l’aide au commissariat. Bien sûr, il est majeur mais des recherches et des investigations sont mises en route. Toutefois, impossible de comprendre ce qu’il s’est passé. A l’époque, la situation, complexe, a donné du fil à retordre à Erno, et il n’était pas pleinement satisfait des conclusions qui n’avaient pas mis à jour des révélations. Tout cela n’était ni clair, ni solide mais il avait été obligé de passer à autre chose.

De retour du Mali, avec cette histoire de corps que rend la montagne, l’occasion lui est donnée d’essayer de cerner ce qui lui a échappé quelques années auparavant. Si toutefois le mort est bien celui auquel il pense, l’homme dont on était sans nouvelles depuis des années.

Ce roman va donc se dérouler sur deux périodes : le passé en 2008 avec une enquête bien difficile et le présent. Entre temps, Vincent est allé au Mali et sur place, à Échully, les gens ont évolué et ne sont pas forcément les mêmes dans leur attitude, leur approche et leurs rapports aux autres.

C’est un petit livre court mais intense avec des rebondissements, une histoire bien ficelée, surprenante parfois. Je me suis laissée prendre dès le début et j’ai cherché ce qui pouvait bien être caché. Ce que le lieutenant n’avait pas vu, pas remarqué et que moi, peut-être, je pouvais voir car habituée des policiers, on ne me la fait pas, hein ! Et bien, je n’ai rien vu venir ! Et du coup, ce recueil m’a beaucoup intéressée. L’écriture est agréable, il n’y a pas trop de fioritures. On va à l’essentiel mais si besoin, des détails sont présents afin que le lecteur comprenne les tenants et les aboutissants. J’ai particulièrement apprécié le rôle de tous ceux qui agissent dans l’ombre (la sœur de Vincent, Fab et bien d’autres). Il y a également le charme du lieu, les relations amoureuses, parfois tumultueuses de l’enquêteur et « un je ne sais quoi » de mystérieux qui permet d’instaurer une atmosphère très réaliste.

Bref, un petit polar qui tient dans la main, qui tient dans la poche et qui permet de se dépayser un peu en ces temps de confinement (Avril 2020) où une bonne lecture permet de s’évader sans se faire verbaliser ;- )

 

Éditions : du Caïman (24 Mars 2020)
180 pages

Quatrième de couverture

De retour d´une mission pour les services secrets français au Mali, Vincent Erno fonce sur Échully, petite ville de Drôme provençale où il a exercé huit ans plus tôt. La découverte pour le moins étonnante d´un cadavre dans une tourbière pourrait bien lui permettre de poser le point final à une enquête restée sans coupable... et sans victime... jusque-là.

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