12/10/2012
Fleurs sanglantes, de Colleen McCullough
Une chronique de Cassiopée.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis « Les oiseaux se cachent pour mourir » et les amours contrariées des protagonistes. Je dis de l’eau…ce serait plutôt du sang…. car Madame McCullough a changé de registre….elle « fait » dans le policier.
Son écriture coule toujours, fluide et légère, parfois un peu trop à mon goût… Un peu plus de profondeur dans l’analyse et le contenu ne m’auraient pas déplu.
Pourtant, elle part d’une bonne idée. L’intrigue se passe en 1968 et pas question d’ADN, de recherches sur google et autres facilités dans ce genre pour mener l’enquête sur cet homme, violeur violent, se faisant appeler dodo, comme l’oiseau du même nom…
Le capitaine Carmine Delmonico doit mener ses investigations avec les moyens du bord, ceux de l’époque, pour tenter d’arrêter cet homme. A sa suite, on se retrouve dans la vie d’un commissariat et on observe plusieurs recherches ainsi que les tracas quotidiens des différents membres de son équipe…
Le problème principal en lisant ce livre, c’est qu’il y a trop de faits et d’enquêtes et que tout n’est pas relié. Donc le lecteur décroche, se raccroche, s’éloigne, revient, c’est le syndrome de l’élastique….. Du coup, on ne se passionne pas, on n’a pas le temps de prendre fait et cause pour un personnage car très vite d’autres arrivent. On pose le livre, on le reprend, rien ne nous tient et si le téléphone sonne, on décroche …. Pas très bon signe pour un roman policier !!!!! Cela aurait pu être intéressant peut-être, si le fil conducteur avait été la vie de l’équipe doublée d’une analyse approfondie du malfrat recherché, mais on ne le « sent » pas, rien ne prend le dessus, tout reste entre deux eaux, euh……non entre deux groupes sanguins, parce que, pour faire « thriller », l’auteur n’a pas oublié les doses régulières d’hémoglobine….
Bref, j’ai lu parce que j’aime bien savoir et aller au bout des pages lorsque je commence un livre mais je suis restée sur ma faim…
D’abord le titre, j’ai une idée pour l’expliquer mais c’est un peu tiré par les cheveux, je veux bien des explications…..
Ensuite les personnages principaux:
Helen, belle et exaspérante quelle que soit sa tenue et finalement assez attachante sans doute parce qu’elle a du caractère, du « piquant » et qu’elle n’est pas fade.
Carmine, et son épouse Desdemona, humain, attendrissant, comme un homme qui de temps à autre montre ses faiblesses…
Le Dodo, pas assez « cerné » à mon goût, cela reste trop superficiel et de nombreuses questions de la curieuse que je suis, resteront sans réponse.
Le contenu, un peu trop diversifié, même si cela reste clair et lisible, ça part dans tous les sens. Il manque des choses et d’autres m’ont semblé peu utiles (ou alors, le but était d’entraîner le lecteur sur d’autres routes ?) De plus, situant les événements se déroulant en 1968, l’occasion était belle de nous faire un peu revisiter l’histoire de ce pays à cette époque, étoffant ainsi la lecture de belle façon….
Finalement, je suis déçue … Je crois pouvoir écrire que ce roman manque de régularités, entre la scène du début, particulièrement agressive qui laisse à penser qu’on rentre dans un polar noir … et certains remplissages de pages qui font piétiner le lecteur impatient …. L’équilibre n’est pas le bon…. Dommage ….
Cassiopée
Titre: Fleurs sanglantes
Carmine Delmonico 3
Auteur: Colleen McCullough
Éditions: L’Archipel (Juillet 2012)
Sélection: Frissons de l’été
Nombre de pages: 425
ISBN: 9 782809 807219
Présentation de l’éditeur :
Automne 1968. Holloman, ville moyenne du Connecticut, connaît une série de troubles sans précédent. Il y a d'abord cette étudiante qui vient porter plainte après avoir été violée. Son agresseur ? Un homme nu au corps entièrement maquillé. Du coup, les langues se délient. Et les victimes du prédateur déferlent au commissariat... Puis il y a cette boutique d'art vandalisée, recouverte d'immondices par un inconnu. Et enfin cette cache d'armes trouvée dans le lycée de la ville... Triple casse-tête pour le lieutenant Carmine Delmonico, d'autant qu'il ne peut compter sur l'intégralité de son effectif et que l'on vient de lui imposer une nouvelle recrue, Helen MacIntosh, belle et ambitieuse fille de l'influent président de l'université...A une époque où les techniques de la police scientifique n'existent pas encore, il lui faut s'armer de patience et de détermination.
10:54 Publié dans 02. polars anglo-saxons | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |